Le Puy Mary grand révélateur du Tour de France 2020

La 13e étape du Tour de France, qui reliait Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme) au Puy Mary (Cantal) le 11 septembre, a tenu ses promesses sur le plan sportif. Avec 191 km et 4 400 m de dénivelé positif cumulé, elle apparaissait sur le papier comme une des plus difficiles de la Grande Boucle 2020. Il s’agissait en effet pour le peloton d’enchaîner les escalades des volcans d’Auvergne avec au programme le col de Ceyssat, le col de Guéry, la montée de la Stèle, la côte de l’Estiade, la côte d’Anglards-de-Salers, le col de Néronne et pour corser le tout, une arrivée au Puy Mary sur le Pas de Peyrol.

Les Français à la traine

C’est un pur grimpeur, Daniel Martinez, un Colombien de 24 ans, qui s’est emparé de la victoire d’étape. Mais surtout, l’épreuve a été le théâtre d’un tour de force de Primož Roglič et de son équipe, Jumbo-Visma, qui ont pris là une solide option pour une arrivée en jaune à Paris, dimanche prochain. Le coureur slovaque a conforté à cette occasion son avance au classement général reléguant ses principaux adversaires, à plusieurs minutes, à l’exception de son compatriote Tadej Pogacar.

Cette étape a aussi sonné le glas des espoirs des derniers prétendants français à la victoire finale. Guillaume Martin concédait près de 5 min alors que Romain Bardet, le coureur auvergnat, était contraint à l’abandon à l’issue d’une chute.

Le cantal sur le devant de la scène

Médiatiquement parlant, cette 13e étape a permis une mise en lumière exceptionnelle du Cantal et de ses atouts touristiques. Le conseil départemental et de nombreux acteurs locaux ont joué le jeu en animant les paysages sur le parcours. Des initiatives parfaitement rélayées par les vues aériennes de France Télévision.

Mais surtout à travers cet épisode, les montagnes d’Auvergne ont démontré qu’elles n’avaient pas à rougir face aux Pyrénées ou aux Alpes. À l’issue de ce parcours très sélectif, peu de commentateurs ou de coureurs n’ont osé évoquer « une étape de moyenne montagne ».

www.letour.fr