Bilan touristique : bonne résistance en 2024, perspectives 2025 incertaines

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2024 se termine sur un bilan globalement positif pour l’industrie de l’hospitalité et du tourisme, selon une étude menée par MKG Consulting pour l’Alliance France Tourisme. Cependant, l’année 2025 s’annonce plus incertaine, marquée par des défis économiques.

La région Paca, particulièrement Nice et Cannes, a enregistré le plus forte fréquentation en 2024. ©DR

Les touristes ont été au rendez-vous et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon l’Alliance France Tourisme, l’année dernière, les hôtels ont ainsi enregistré en moyenne une légère progression de leur chiffre d’affaires, de 1,5 %. Dans le même temps, les résidences et les villages vacances ont augmenté de 1,8 %. Parallèlement, les transporteurs longue distance ont vu leurs volumes progresser. Ainsi, Aéroports de Paris (ADP) a vu son trafic augmenter de 3,6 % pour les 11 premiers mois de 2024. Tout particulièrement au mois d’août grâce aux JOP et les départs en vacances des Français : +4,7% pour ADP et +4% pour SNCF Voyageurs.

2024 est une année de normalisation. Mais toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Le bilan est ainsi contrasté, aussi bien entre les différentes catégories d'hôtels qu’entres les territoires
Dominique Marcel, président de l’Alliance France Tourisme.

Effet Notre-Dame

La fin d’année est également encourageante. Les réservations sont en hausse de 11,7% en France dans les hôtels & résidences. Les Alpes du Nord affichent une progression de 6,4% et de 7,9% en moyenne montagne. Quant à Paris, la capitale a profité de la réouverture de Notre-Dame : +22% sur la 1ère quinzaine de décembre.

« 2024 est une année de normalisation. Mais toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Le bilan est ainsi contrasté, aussi bien entre les différentes catégories d’hôtels qu’entres les territoires », poursuit Dominique Marcel.

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La métropole de Lille, et plus généralement les Haut-de-France, a su profiter de l’impact des JOP. ©DR

L’hôtellerie parisienne clôture ainsi l’année sur un bilan neutre (0%). La fréquentation lors des JOP n’a pas compensé les pertes enregistrées. En revanche, l’Ile-de-France hors Paris enregistre une progression en 2024 de 4,8%. Les raisons ? « Grâce notamment au succès populaire de Jeux Paralympiques auprès des familles, des clients français et des budgets modérés qui ont privilégié la couronne parisienne, plus accessible », selon l’Alliance France Tourisme. La région PACA signe la plus forte progression de l’année (+5,5%), Nice & Cannes en particulier. Et cela grâce à une clientèle internationale, nord-américaine et des Pays du Golfe persique, friande des établissements de luxe. Les Hauts-de-France (+5,5%), portés notamment par la métropole de Lille où l’impact des JOP a été encore plus fort qu’à Paris. En revanche, l’année a été difficile pour toute la façade atlantique du fait d’une météo moins favorable. Une exception: la Normandie. Cette région a profité de l’impact du 80e anniversaire du Débarquement. Cette commémoration a entraîné une hausse de +11% de chiffre d’affaires des hébergements régionaux au mois de juin.

Les défis de 2025

Conserver, voire développer, l’activité touristique, passe par plusieurs leviers essentiels. Parmi eux : renforcer la qualité et le renouvellement de l’offre hôtelière, poursuivre le développement des initiatives RSE au sein des entreprises, et trouver des solutions efficaces pour lutter contre le sur-tourisme. « Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, comme c’est trop souvent le cas, et capitaliser sur l’effet JOP, conclut Dominique Marcel. Tous les acteurs sont concernés, des transporteurs aux hôteliers. Il est extrêmement important de continuer à pouvoir investir, sous peine de se faire distancer par d’autres pays. » En 2024, les Français ont procédé à des arbitrages pour leurs vacances. Ils se sont détournés du long-courrier (-1,9%), pour se tourner vers des destinations de proximité plus accessibles, comme la France tire son épingle du jeu avec une hausse des réservations auprès des agences de voyages de 4,4 %. Mais d’autres pays font beaucoup mieux et ont su capter la clientèle française : Italie +25 %; Maroc +22,7%; Espagne +9,8 %; Tunisie +7%. « La place de la France est sérieusement challengée par des destinations internationales concurrentes

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