Edito : Vive le Grand Paris
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Retrouvez l’édito de l’édition du jeudi 9 janvier de l’Auvergnat de Paris, par Jérémy Denoyer.
La traversée du périphérique ne relève plus de l’exploit pour les restaurateurs parisiens. Nombreux d’entre eux passent le rubicon au rythme de la gentrification. Que ce soit au sein de la petite couronne, du Grand Paris et même au-delà. La multiplication des enseignes et concepts novateurs dans la capitale a créé une concurrence intense, poussant les professionnels du secteur à regarder ailleurs. « On construit très peu à Paris. En revanche, les opportunités immobilières existent en banlieue où on peut concevoir un restaurant de A à Z en disposant de volumes appréciables », ajoute Renaud Chantegrelet, ancien exploitant à Bercy, aujourd’hui propriétaire de trois brasseries dans les Hauts-de-Seine. Cette partie ouest de la banlieue parisienne permet de miser sur une clientèle aisée, notamment à Boulogne-Billancourt, Levallois-Perret, Suresnes… ou encore dans les Yvelines (Louveciennes, Bougival). L’est francilien dispose aussi de quelques adresses remarquables. Le chef Jacky Ribault a d’ailleurs fraîchement exprimé son souhait de se concentrer sur sa table étoilée à Vincennes (Val-de-Marne), L’Ours*, après avoir ouvert Les Mérovingiens, à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), en 2021. Le nord de la capitale est également un terrain de jeu exaltant pour les CHR. À commencer par Saint-Ouen. La ville de Seine-Saint-Denis propose de charmants bistrots aux alentours du marché aux puces et accueille, depuis cet été, deux restaurants de chefs notoires : Meïda, de Mohamed Cheik (vainqueur de Top Chef 2021), et Le Bouillon du Coq, de Thierry Marx (président de l’Umih).