Encore un effort !

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Jean-Michel Déhais, directeur des rédactions et rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris et de Rungis Actualité, réagit à l’actualité des CHR.

Jean-Michel Déhais
Jean-Michel Déhais © Au Cœur des Villes

Nous avons donné, cette semaine, la parole aux différents syndicats patronaux et salariés. La pénurie de main d’œuvre actuelle a révélé au grand jour le retard social du secteur.

La dernière avancée significative en matière de salaires date de 2009, lorsque le patronat a lâché du lest en échange de la baisse de la TVA. Depuis lors, le dialogue social semble rompu.

Les états majors des syndicats patronaux sont la plupart du temps conscients de la nécessité de négocier, mais jusqu’à présent leur base préférait freiner des quatre fers en jouant la politique de l’autruche par rapport à la CÜSC des vocations.

Il faut aussi avouer que les hôteliers et les restaurateurs, les groupes et les indépendants conduisent des politiques de management très différentes. Faute d ‘huile, les rouages de la machine grinçaient.

Cependant, bon an, mal an, le système continuait de fonctionner grâce à un apport régulier de sang neuf.

La coupure, le travail du dimanche, représentent des repoussoirs spécifiques à la branche, surtout quand ils ne sont pas assortis de véritables compensations financières Naturellement, les syndicats des salariés disposaient jusqu’à présent de peu de moyen de pression.

Aujourd’hui, le rapport de force a tourné en leur faveur. Aussi les déclarations des responsables du patronat admettent-elles aujourd’hui en partie la justesse des revendications des salariés avec certaines réserves et précautions d’usage.

Les bases d’un dialogue fructueux sont réunies, et c’est sans doute une bonne nouvelle pour l’avenir de la profession à long terme.

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