La gérance libre passe par un partage des risques

  • Temps de lecture : 2 min

Jean-Michel Déhais, directeur des rédactions et rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris et de Rungis Actualité, réagit à l’actualité des CHR.

Jean-Michel Déhais
Jean-Michel Déhais © Au Cœur des Villes

Il existe aujourd’hui beaucoup d’interrogations sur la gérance libre. La crise sanitaire est passée par là et les propriétaires de fonds ainsi que les gérants s’inquiètent sur le futur de cette relation commerciale fondée sur la confiance entre les deux parties, mais aussi sur la confiance en l’avenir.

Personne n’est en mesure d’affirmer avec certitude qu’aucun nouveau confinement n’interviendra en 2021. En outre, ces deux dernières années, la commercialité des fonds a singulièrement évolué, à l’instar de la notion d’emplacement. Les cartes ont été rebattues, même si cette situation est sans doute provisoire.

Face aux incertitudes actuelles, il est légitime que les contrats signés aujourd’hui par les gérants libres intègrent des variables d’ajustement en fonction de l’évolution de la conjoncture. N’oublions pas que la gérance libre reste une des bases du règne des Auvergnats de Paris sur les brasseries et les restaurants de la capitale.

C’est pour les jeunes un moyen d’accéder à l’entrepreneuriat avec un ticket d’entrée réduit. Elle permet aussi d’accompagner les transmissions d’entreprises. Son succès repose avant tout sur le principe gagnant-gagnant.

Les aléas qui peuvent guetter un fonds de commerce sont multiples. Les propriétaires doivent intégrer ce principe et accepter de partager équitablement avec leurs gérants les conséquences de l’impondérable, qu’il s’agisse d’une épidémie ou de simples travaux de voirie qui vont restreindre l’accès à l’établissement.

PARTAGER