L’Italie fait toujours rêver

  • Temps de lecture : 2 min

Jean-Michel Déhais, directeur des rédactions et rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris et de Rungis Actualité, réagit à l’actualité des CHR.

Jean-Michel Déhais
Jean-Michel Déhais © Au Cœur des Villes

Il faut parfois mettre son mouchoir sur son enthousiasme cocardier, surtout en matière de cuisine. Régulièrement dans nos colonnes, nous évoquons le triomphe de la restauration italienne en France. Au fil des années, il ne se dément pas et ne rencontre jamais le creux de la vague.

L’insolent succès du groupe Big Mamma, l’arrivée en force d’EataIy, confirment ce succès même s’il faut reconnaître que, parallèlement, beaucoup de vieilles pizzérias qui n’ont pas su évoluer vers davantage d’authenticité ont discrètement pris le chemin des oubliettes.

Certes, il existe quelques grands restaurants italiens dans l’Hexagone, mais la percée de la gastronomie de la Péninsule adriatique s’exerce plutôt dans le secteur de la restauration rapide, voire dans le créneau médian.

La pizza, simple à mettre en œuvre, offrant des marges confortable, s’est depuis longtemps imposée comme le fer de lance de cette percée. La mozzarella ou le tiramisu font aujourd’hui partie du quotidien de nos concitoyens. Signalons au passage que de nombreux ingrédients français entrent dans la composition de ces produits.

Pour les connaisseurs, la meilleure mozzarella serait ainsi fabriquée à Paris avec du lait auvergnat… C’est un des côtés positifs de l’Europe. La restauration française ferait bien de s’inspirer de l’exemple italien en valorisant les recettes appartenant à son histoire culinaire, simples et faciles à confectionner.

Il est temps de repérer ces best-sellers nationaux pour en faire des grands succès mondiaux. L’important n’est pas de composer la meilleure recette, mais de proposer des produits identifiables, faciles à consommer et accessibles.

PARTAGER