Siblu conforte son business modèle avec des indicateurs en hausse

  • Temps de lecture : 3 min

L’enseigne d’hôtellerie de plein air Siblu villages dévoile des chiffres en croissance, tant sur le volet de réservations de vacances dans ses campings que sur la vente de mobil-homes.

Jacques Masson, représentant du comité exécutif de Siblu, fait état d'une hausse significative des réservations en camping ainsi que des achats de mobil-homes. Crédit : Laura Duret.

L’enseigne Siblu villages sort de sa réserve habituelle. Elle a dévoilé, lors d’une conférence de presse le 25 mai, des performances confortables depuis plusieurs mois. Sur ses deux segments, à savoir la vente de séjours dans ses 33 campings en France et aux Pays-Bas, et la vente de mobil-homes où elle est leader en France, l’entreprise affiche respectivement des hausses de 32 % et de 30 % par rapport à 2022.
« 2022 a été une très belle année pour nous en ventes de vacances, avec une croissance à deux chiffres. Pour cet été, nous avons réussi à améliorer les taux d’occupation début juillet, grâce aux réservations anticipées, alors que les vacances n’auront pas encore commencé. Les clients sont davantage sensibles au prix cette année, du coup tous les acteurs du tourisme sont comme nous dans une dynamique un peu molle en ce moment par rapport au début de saison », explique Jacques Masson, membre du comité exécutif de Siblu villages. L’écart tend en effet à se creuser entre les clients prévoyants et un autre extrême, en toute dernière minute. « La clientèle en camping a évolué. Désormais, c’est un quart des Français qui partent en vacances en camping. Et cette année, nous retrouvons également les clientèles allemande, britannique et belge, freinées par différents motifs encore jusqu’à l’année dernière. En revanche, nous constatons une baisse sur les réservations de 14 nuits, les familles vont sans doute faire des arbitrages. »

La vente de mobil-homes, une valeur sûre

« Notre positionnement est un peu différent des autres acteurs du camping, souligne Jacques Masson. Le mobil-home nous permet de lier une relation durable avec les clients. » L’enseigne commercialise en effet les hébergements de loisir, en moyenne 3 500 ventes par an, en plus de louer les emplacements dans ses campings. Elle propose également leur gestion locative aux 14 000 propriétaires. Ce marché, qui concerne 200 000 propriétaires en France, est particulier. « Il est très éclaté, plein de petits campings en proposent. On aimerait contribuer à structurer cette pratique de vacances, notamment pour éviter des dérives que nous avons nous même constatées. ». En France, l’entreprise ne nourrit pas réellement d’autres intentions, «l’achat de campings étant devenu particulièrement inaccessible ». Les Pays-Bas sont désormais l’axe prioritaire de développement du réseau.

Le recrutement, point noir aussi en hôtellerie de plein air

Si la conjoncture est favorable à l’entreprise, elle est malgré tout soumise aux mêmes aléas que le reste de la filière hôtellerie-restauration. « L’hébergement des staffs est un vrai sujet chez nous. Une partie des emplacements de mobil-homes y sont d’ailleurs dédiés. Mais cela ne suffit pas forcément », note Jacques Masson, qui compte 1 100 collaborateurs à l’année et 900 de plus en haute saison. Les postes d’entretien sont particulièrement complexes à pourvoir. « Le salaire joue, mais nous avons constaté, avec étonnement, que les moyens matériels et la pénibilité ainsi que la proximité du logement étaient des éléments bien plus importants aux yeux des salariés concernés. » Des éléments intégrés à la réflexion RSE menée par l’entreprise, qui a publié son bilan carbone auprès de l’Ademe. Elle vise par ailleurs 30 % de réduction d’ici 2030.

PARTAGER