Sus aux chauffages de terrasse !

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Mickaël Rolland, rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris, réagit à l’actualité sur les chauffages de terrasses.

Mickaël Rolland, rédacteur en chef de l'Auvergnat de Paris. Crédits : Au coeur du CHR.

La crise sanitaire et ses confinements, le remboursement des PGE, la hausse conséquente du coût des matières premières et de l’énergie, la pénurie de personnel en salle comme en cuisine, l’obligation à venir de traiter ses biodéchets et, maintenant, l’in­terdiction pure et simple de chauffer sa terrasse …

Ces dernières années, les nerfs des professionnels de la restauration ont été soumis à rude épreuve tandis que la rentabilité des établis­sements a été fortement touchée. L’interdiction des chauffages de terrasse ne devrait pas contribuer à apaiser des exploitants déjà essorés. Ces derniers ont, dans leur majorité, pris la mesure des enjeux climatiques actuels et il apparaît, aujourd’hui, que très peu de professionnels ont à cœur de chauffer des terrasses vides ou ouvertes. Ils sont avisés depuis des mois qu’ils ne peuvent plus faire usage de leurs radiants sans fermer leurs terrasses, mais sont groggies en apprenant que le Conseil de Paris va plus loin en élargissant la prohi­bition aux stores bannes, écrans et contre-terrasses.

En clair, il n’est plus possible que de chauffer des terrasses en dur hermétiquement closes. Ce qui, si l’on considère la place parisienne, ne concerne qu’une minorité d’éta­blissements. Les fumeurs, qui depuis 2007 étaient relégués aux terrasses, seront maintenant priés de fumer sur le trottoir. Quant à la Mairie de Paris, elle mise sur la disparition pure et simple des chauffages de terrasse et n’entend faire aucun cadeau aux professionnels des CHR. •

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