Altares : hausse de 23% au T3 de 2023 pour les défaillances d’entreprises
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Altares dévoile son étude sur les défaillances d’entreprises durant le 3ème trimestre 2023 avec 10.979 entreprises et 37.000 emplois menacés.
Le groupe Altares – expert historique et référent de l’information sur les entreprises – a dévoilé son étude sur les défaillances d’entreprises pour le troisième trimestre de 2023. Avec 10.979 entreprises, c’est une hausse de 23 % par rapport au troisième trimestre de 2022. Cela représente 37.000 emplois menacés, ce chiffre n’a jamais été aussi haut depuis la crise financière européenne de 2016. Toutefois, la hausse globale ralentit pour la première fois depuis 2022.
Thierry Millon, directeur des études Altares, nuance ces chiffres : « Depuis début 2022, le nombre de défaillances bondissait en moyenne de 47 % chaque trimestre. Un taux aussi élevé sur une si longue période est inédit, mais rappelons qu’en 2021, les défauts étaient aussi au plus bas depuis 35 ans .» Du côté des PME – ETI, se rapproche des conditions pendant la crise financière. « Très fragilisées dès 2022, elles représentent désormais 8,2% des défauts. C’est 2% de plus qu’en été 2019 et c’est aussi le taux le plus élevé depuis la crise financière », souligne le directeur d’Altares.
Alors qu’elles ne représentent que 8,2% des défauts, les PME comptabilisent 58% des emplois menacés (21.800 des 37.300). Du côté des TPE, il est question de 92% des défaillances avec 10.080 entreprises pour 15.500 emplois menacés.
La restauration : l’un des secteurs le plus touché des défaillances entreprises 2023
Le milieu de la restauration a subit une hausse de 21%, soit 1.207 établissements qui font défaut. Cette augmentation s’explique par la restauration rapide qui enregistre 532 défaillances (+28%). Tandis que la restauration à table stagne à son niveau de l’été 2019 avec 625 enseignes (634 en 2019). Point positif pour l’hébergement qui se distingue avec une baisse de 13%, soit 48 défaillances en moins.
Au niveau national, quatre régions ont dépassé le seuil des 30% : la Corse avec 50%, le Grand Est avec 36%, les Pays-de-la-Loire avec 34% et enfin l’Auvergne-Rhône-Alpes avec 33%. Les autres régions se stabilisent aux alentours de la moyenne globale à 23%. Pourtant des défaillances à 30% en juillet pour l’Île-de-France ou bien un mois d’août à 54% pour la Normandie.
Malgré des chiffres qui atteignent des records, Thierry Millon, directeur des études Altares, relativise et appelle à rester attentif au cas des PME-ITE : « Chaque mois, en moyenne, plus de 23.000 sociétés sont créées pour moins de 4.000 qui tombent en défaillance ; la dynamique entrepreneuriale reste donc solide. Néanmoins, l’accélération de la sinistralité des PME-ETI est à surveiller. En effet, du fait de leur taille, leurs difficultés font peser une menace plus forte sur l’emploi direct mais aussi indirect. »
