Entretien décalé avec Florent Ladeyn

  • Temps de lecture : 2 min

Auberge du Vert Mont* à Boeschèpe (59)

Votre café-restaurant fétiche ?

Terminus, un routier près de chez moi, sur la frontière franco-belge. C’est le restaurant où je vais le plus souvent, car il tient ses promesses : ce n’est pas le plus créatif du monde, mais tout y est bon, chaud et bien cuit, et l’accueil est génial. Quand un restaurant réussit à faire ça, c’est déjà énorme.

Une boisson et un lieu ?

Une oud bruin (vieille brune, bière belge de type ale à fermentation haute) à L’Auberge du Vert Mont.

Votre dieu du CHR ?

Difficile d’en choisir un seul ! Je dirais mon père, qui a travaillé vingt-cinq ans pour pas un rond et sans être spécialement passionné, en faisant 21 services par semaine, petit déjeuner compris ! Il a tenu le restaurant à bout de bras, de toutes ses forces.

Ce qui vous porte sur les nerfs dans la profession ?

Il y a tout un monde parallèle qui gravite autour des restaurateurs, qui n’est pas toujours sympa et qui se permet de juger très facilement nos activités. Ils sont plutôt bienveillants avec moi, mais il ne faut en général pas leur accorder trop d’importance. L’important, ce sont nos clients. Ce sont eux qui nous font vivre, pas le nombre de likes sur une photo.

Une anecdote ?

Il y a quatre ans, lors d’un service à L’Auberge du Vert Mont, j’avais une table où quatre générations étaient rassemblées. L’arrière-grand-mère m’a dit que le porc avait le même goût que celui de sa mère à la ferme, et l’arrière-petite-fille m’a lancé : « Il est trop bon ton jambon ! ». J’ai trouvé ça beau, ça prouve que l’authenticité et le bon goût ne passeront jamais de mode.

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