Entretien décalé avec Philippe Faure-Brac, Meilleur sommelier du monde 1992
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Bistrot du Sommelier (Paris 8e)
Votre café-restaurant fétiche ?
Je change très souvent de lieu. Mais je dirai la À La Bonne Franquette à Montmartre, parce qu’on y fait beaucoup de rencontres.
Une boisson et un lieu ?
Un blanc de La Clape dégusté au château L’Hospitalet.
Votre expérience culinaire la plus marquante ?
Celle du restaurant de mes grands-parents, Les Trois Chamois, à Briançon. Je me souviens avec bonheur du civet de chamois réalisé par ma grand-mère.
Votre péché mignon le plus inavouable ?
La gourmandise en général et, en particulier, le vacherin glacé. Enfant, la nuit, je me relevais pour en manger.
Ce qui vous porte sur les nerfs dans la profession ?
Le manque de sourire, c’est tellement important dans notre métier.
Votre dieu du CHR ?
Patrick Pagès. Ce chef de Vialas (Lozère) synthétisait parfaitement les sensibilités de la sommellerie et de la restauration.
Une anecdote ?
Lorsque j’ai créé le MOF Sommellerie en 1997, j’ai été convié à une réception à l’Élysée. Pendant la soirée, je me suis retrouvé entraîné dans un lieu un peu à l’écart par deux personnes : le président Jacques Chirac et Paul Bocuse. Tous deux m’ont alors vivement encouragé à créer ce MOF Sommellerie.
Votre dernière ivresse ?
L’ivresse, je ne sais pas ce que c’est. L’enthousiasme, c’est tous les jours. L’ivresse, ce n’est pas au fond d’un verre, mais au fond du cœur.
Philippe Faure-Brac