CNCT : non à la poursuite de l’extension des titres-restaurant en 2025

Cette nouvelle prise de position fait suite aux propos de la secrétaire d’État à la Consommation Laurence Garnier. Celle-ci a déclaré le 23 octobre être favorableà une nouvelle extension en 2025 de son utilisation pour des achats alimentaires en GSA.

Joël Mauvigney, président du CNCT, s’insurge dans une lettre ouverte contre cette initiative.

Quel regard portez-vous sur cette annonce ?

-Cette proposition va totalement à l’encontre de leur mission première. Ces titres ont été créés pour favoriser la consommation de repas hors domicile, dans des lieux comme les restaurants, les boulangeries et chez des artisans de bouche. En les orientant vers les grandes surfaces, le Gouvernement détourne une aide essentielle, qui devrait soutenir les commerces de proximité, au
profit d’enseignes qui n’en ont pas besoin pour leur survie.

Quels sont les impacts de cette mesure ?

-Cela représente des pertes significatives, évaluées à plusieurs centaines de millions d’euros pour nos métiers (600 millions d’euros en 2023). Les titres-restaurant offrent aux consommateurs la possibilité de choisir une alimentation de qualité, en privilégiant les commerces de proximité. En déplaçant cette consommation vers les grandes surfaces, le gouvernement éloigne des milliers de clients des artisans locaux et porte un coup direct à notre savoir-faire et à la vitalité de notre secteur.

Et si cette extension devenait permanente ?

-La pérennisation de cette décision fragiliserait durablement l’artisanat de bouche. Elle affaiblirait notre réseau de commerces de proximité. Cette mesure risque d’appauvrir l’offre alimentaire et la diversité culinaire françaises (…). Sans correction de cap, l’impact pour nos commerces et pour les consommateurs eux-mêmes pourrait être très négatif. Avec une perte du lien direct entre artisans et clients et une réduction de la qualité dans l’alimentation quotidienne.