Robots de cuisine : une expertise française !

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Blenders, éminceurs, batteurs… tous ces robots, et tant d’autres, se sont imposés au fil des années dans les cuisines professionnelles. Santos et Robot-Coupe, deux entreprises hexagonales, font perdurer ce savoir-faire reconnu et recherché.

Robots
Le blender 37 de Santos (à gauche) et le RM8 Fouet (Robot-Coupe). Crédit : Santos & Robot-Coupe

Dès l’arrivée du premier robot culinaire en 1960 sur le marché français, le Robot-Coupe rencontre un franc succès. Deux raisons principales convainquent les professionnels : son gain de temps et sa rapidité d’exécution. Pour Richard Demoncy, directeur commercial chez Robot-Coupe, fabricant de matériels pour les CHR et les métiers de bouche, les robots en cuisine servent principalement à « changer les vieilles habitudes ».

De son côté, Aurélien Fouquet, président et directeur commercial de Santos, il s’agit de rendre « la cuisine plus pratique et plus efficace ». Santos et Robot-Coupe ont un point en commun : tous deux fabriquent leurs équipements en France. L’un fondé en 1954 et l’autre 1961, aucun des deux industriels n’a depuis délocalisé leurs productions. « C’est une question d’histoire, bien plus qu’un engagement. On est reconnus pour la durabilité de nos produits. Pourquoi alors changer notre façon de faire ? », souligne Richard Demoncy. Pour Aurélien Fouquet, c’est même un avantage d’être français sur le marché. « Dans ce secteur, c’est un vrai soft-power. Notre expertise est globalement reconnue et recherchée car nous bénéficions de la réputation mondiale de la gastronomie française ».

Une chose est sûre : aucun des deux fabricants n’a le projet de partir de France. « Quoi de mieux que de profiter de l’écosystème gastronomique et pâtissier de la France pour faire évoluer nos produits et inventer les outils de demain », souligne Aurélien Fouquet. Aujourd’hui, les CHR utilisent également ces robots de cuisine pour d’autres raisons que celles de préparer des plats. Ils peuvent ainsi se révéler être un facteur d’amélioration des conditions de travail et jouer un rôle dans la rétention de talents. « Avec les difficultés de recrutement que l’on connaît dans ces secteurs, les restaurateurs et hôteliers ont tout intérêt à agir sur l’amélioration des conditions de travail pour retenir leurs talents, explique Richard Demoncy. De fait, il existe une prise de conscience de la pénibilité des métiers en cuisine liée aux gestes répétitifs. Les petits matériels représentent alors un confort dans le travail des cuisiniers. »

Constat similaire pour Aurélien Fouquet : « Désormais, les équipements doivent être plus légers, être à la fois faciles à transporter et à utiliser ». Au-delà de la simplification des appareils, les robots en cuisine ont su évoluer avec leur temps et savent faire face aux nouvelles problématiques. « Si on prend l’exemple de l’antigaspillage, de nos jours, de nombreux chefs cherchent à valoriser leurs déchets […] Chez Robot-Coupe, nous avons ainsi travaillé cet aspect du réemploi avec nos extracteurs de jus et nos machines pour soupe », souligne Richard Demoncy. Son entreprise a été témoin de ce « grand bouleversement » de la cuisine française et de cette « transition » opérée par les chefs. Parallèlement, chez Santos, en ce qui concerne la réutilisation des déchets, la marque propose également des extracteurs de jus et d’huiles.

S’il existe bien une évolution qui fait écho aux préoccupations actuelles, c’est le développement durable. Santos, qui a par ailleurs reçu le label Longtime récompensant les industriels pour la durabilité, la robustesse et la longévité de leurs produits, a également observé une hausse d’intérêt pour les matériels plus durables. Une autre tendance se détache : « Les équipements silencieux rencontrent un franc succès. Le silence s’impose aujourd’hui en brigade », observe Aurélien Fouquet. Chez Santos, qui travaille sur ce paramètre depuis plus de 20 ans, il a été constaté qu’il était même devenu un des critères majeurs dans le choix d’un équi- pement. Ces matériels représentent un confort pour les cuisiniers qui « se sentent en sécurité dans un environnement agréable ».

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