L’Endroit, sur un air de jazz

L’Endroit se situe dans une petite rue à l’écart du flux abondant de touristes naturellement attirés par le port de Honfleur et ses maisons aux façades colorées. Le lieu correspond à « un ancien cabinet d’architecte transformé en restaurant par un jeune cuisinier originaire de Honfleur », lance d’emblée François Rabel. Ce dernier a pris la suite en rachetant le restaurant en 2012 grâce au hasard des rencontres, comme si L’Endroit lui était destiné. « Un responsable de bar m’a demandé de me porter garant pour une acquisition immobilière, raconte le propriétaire. Nous avons eu un rendez-vous à l’agence un vendredi à 11 heures. J’ai demandé à l’agent immobilier de me contacter s’il avait un bien atypique à me proposer pour investir. L’agent me rappelle le même jour à 14 heures au sujet de L’Endroit et nous convenons d’une visite le samedi matin. »

En rachetant l’établissement, il a déjà bien conscience du « potentiel énorme » de cet endroit. François Rabel a décidé de repenser l’utilisation des espaces et d’appliquer une décoration à son goût. La mezzanine, qui servait de bureau au précédent maître des lieux, a été transformée en espace d’accueil pour les clients, tout comme le toit-terrasse, qui a été agrandi et qui servait auparavant d’espace de stockage de denrées. Le propriétaire a souhaité créer une atmosphère de « petit loft industriel un peu chic ». Un énorme comptoir marque par ailleurs la délimitation entre la salle et la cuisine ouverte. François Rabel a pris le parti de chiner quelques éléments de mobilier et de décoration. « Aucune table ne se ressemble, note-t-il. Pour que chacun y trouve son compte. » Côté cuisine, le propriétaire annonce une proposition bistronomique avec des « plats de grand-mère retravaillés à notre image », issue de produits principalement locaux. La carte évolue en fonction des arrivages. Enfin, il a souhaité se démarquer par l’organisation de soirées jazz. Deux fois par mois, des musiciens viennent se produire dans le restaurant au moment du dîner. Une initiative qui plaît tellement, que le restaurateur a été obligé de proposer le jeudi en plus du vendredi, les tables pour ce dernier jour étant réservées à l’année.