Réouverture de la Tour d’Argent : le mythique plan de Paris laisse place à une fresque dystopique et colorée
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Après plus d’un an de fermeture, la Tour d’Argent vient de rouvrir ses portes au public. A cette occasion, le peintre Antoine Carbonne a transformé son légendaire plan de Paris en une fresque colorée et fantastique inspirée du Paris médiéval.
« Travailler au coeur du chantier de la Tour d’Argent c’était comme être propulsé dans l’effervescence d’Au Bonheur des Dames de Zola. Les cuisiniers et les sommeliers s’activaient de tous les côtés, les artisans posaient minutieusement le lambris… Il y avait du bruit et des odeurs partout ! » lance Antoine Carbonne, l’artiste à qui l’on doit l’immense fresque murale qui orne désormais la salle du restaurant gastronomique en lieu et place du mythique plan de Paris.
En effet, il aura fallu plus d’un an de travaux pour changer radicalement l’atmosphère de cette institution parisienne installée quai de la Tournelle (Paris 5e) et considérée comme le plus ancien restaurant de la capitale. « Le père du directeur actuel était ami avec Dali. La Tour d’Argent a eu une époque un peu rococo. Aujourd’hui, le décor est ultra moderne. C’est un changement radical », indique Antoine Carbonne.
« C’était comme être propulsé dans l’effervescence d’Au Bonheur des Dames de Zola »
Une fresque pittoresque empreinte d’un univers dystopique
Ainsi, « Perle », l’oeuvre de l’artiste, semble être partie prenante au rafraîchissement de ce panthéon gastronomique. Dans ce plan de Paris moyenâgeux hautement coloré et « inspiré de la ville dystopique et fantastique décrite dans le roman de l’auteur autrichien Alfred Kubin », nous ne savons plus où se trouve la véritable Tour d’Argent. En effet, celle-ci est démultipliée « La Tour d’Argent est considérée comme le plus ancien restaurant de Paris mais finalement, nous avons seulement des traces de son histoire dans quelques récits de voyageurs. Tout est assez flou », précise le peintre. Une raison de plus pour Antoine Carbonne de laisser libre cours à son imagination lors de la réalisation de cette fresque murale. « J’ai googlé d’anciens plans de Paris. Ils étaient tous déformés et semblaient presque irréels. J’ai eu envie de recréer ces imaginaires », déclare-t-il.
Enfin, le jeune artiste confie n’avoir « jamais imaginé un jour avoir la chance de travailler dans ce lieu ». D’ailleurs, Antoine Carbonne n’y était jamais allé avant d’être appelé pour réaliser la fresque et précise « finalement, la Tour d’Argent, tout le monde connait sans connaître. En revanche, tout le monde sait que c’est un lieu emblématique ».
