Édito chauffage en terrasse : Naissance d’un nouveau concept

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Retrouvez l’édito de l’Auvergnat de Paris du jeudi 29 août 2024 sur la problématique du chauffage en terrasse durant les JOP.

Frédéric Leroi
Frédéric Leroi © Au Cœur des Villes

Quand, dans quelques décennies, les historiens se pencheront sur 2024, ils baptiseront cette année comme celle du succès incontestable des JOP au cœur de la capitale. Mais pas seulement. Au point de vue politique, la dissolution surprise ; un événement qui sera enseigné et décortiqué sans aucun doute, dans les grandes écoles, comme à Sciences Po. Mais certains chercheurs mettront aussi en avant l’éclosion d’un nouveau concept. Et comme nous sommes en France, il s’agit tout naturellement de fiscalité. Vous l’aviez deviné. Petit retour en arrière.

Jusqu’en 2011, l’utilisation du chauffage en terrasse n’était pas imposée, comme les écrans de protection du reste. Onze ans plus tard, autrement dit en 2022, cette pratique est interdite par la mairie de Paris. Fini les braseros, vive les couvertures ! Pourquoi pas. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais c’était sans compter sur le génie français, en l’occurrence celui des services de la capitale. Depuis le premier semestre 2024, bon nombre d’entrepreneurs reçoivent ainsi un avis pour régler le paiement du chauffage de 2023, alors qu’ils ne l’ont pas utilisé (car interdit). Certains acteurs ont peut-être pu frauder, mais pas la grande majorité, même si le matériel n’a pas été démonté. Du reste, il n’existe aucun texte qui oblige à cela. Voilà un nouveau concept des plus innovant, qui, espérons-le, ne fera pas d’émules : créer une grille tarifaire réelle pour taxer un service virtuel. Bercy en a rêvé, la mairie de Paris l’a fait.

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