Umih : un 72e congrès sous le signe de l’unité  

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Depuis hier et jusqu’à demain, jeudi 5 décembre, se déroule dans les salles du palais des congrès de Lyon le 72e congrès de l’Umih. Le 3e présidé par Thierry Marx.

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Un record. Ils étaient plus de 700 adhérents a assister à l’inauguration du 72e congrès le mardi 3 décembre. Contre quelque 500 personnes un an plus tôt à Angers. La raison ? Vraisemblablement le thème de ce rassemblement : « Ici, on innove ». Il est vrai que l’innovation est le meilleur outil pour s’adapter aux nombreux changements, notamment climatique.

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Signaux dans le rouge

Mais cette affluence record a peut être aussi une autre origine : la crise. Comme le remarque Thierry Marx, le président confédéral de l’Umih, lors de son discours inaugural. « En 2023, explique-t-il, je vous parlais de zones de turbulences. Cette année, non seulement les zones de turbulences sont présentes mais en plus elles sont accompagnées d’intempéries. Nous devons être tous soudés pour traverser cette période.»

Et d’évoquer de nombreux signaux dans le rouge. Comme la dette abyssale de la France, le coût de l’énergie, les difficultés du BTP. Sans oublier les 60 000 défaillances d’entreprises.

Qui plus est, les charges s’annoncent à la hausse et l’incertitude politique est bien présente
Thierry Marx,

Pas de consentement

Des entreprises du CHR souffrent silencieusement, constate Thierry Marx, en évoquant les cafés,entre autres. « Elles sont pourtant le dernier lieu de vie dans nos villages. Les propriétaires ne manifestent pas. Elles ne baissent pas le rideau comme signe de protestation et ne bloquent pas les préfectures. Mais ce silence n’est pas synonyme de consentement.»

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Pour le président confédéral de l’Umih, il est grand temps de passer aux actes. Ils rappellent que les professionnels du tourisme ont toujours connu des annonces prometteuses. Qui, souvent, n’ont pas été suivies d’actions. Et il n’y pas que dans ce domaine. Parallèlement, la réduction du budget de l’apprentissage de 1,2 milliard d’euros demeure incompréhensible pour l’Umih, et pour d’autres aussi.

Tenir un cap

Face à tous ces mots non tenus et ces maux, un seul mot d’ordre pour Thierry Marx : « Nous devons nous rassembler et réinventer nos métiers. Intervenir au quotidien. L’innovation doit être technologique, mais aussi sociale et environnementale. L’Umih est le syndicat leader. La croissance de nos adhérents prouve l’importance de notre travail.»

Et après un bref silence, d’ajouter sous forme de conclusion : « Quand je regarde les actualités, nous devons rester soudés face aux difficultés. Dans le brouillard actuel, c’est à nous de donner le cap à suivre. »

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Où se tiendra le prochain congrès ?

Une interrogation

Après Angers en 2023 et Lyon cette année, le prochain congrès se tiendra en novembre 2025 dans la ville de Perpignan. D’ici là, bien de l’eau aura coulé sous les ponts… Un dernier point d’actualité qui a tout de même son importance. Le jeudi 5 décembre, Marina Ferrari, ministre déléguée à l’économie du Tourisme, doit clôturer le congrès. Viendra-t-elle ?

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