La France touchée, mais pas coulée

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KPMG France vient de rendre publique une étude qui constate des signes de reprise encourageants pour l’hôtellerie française. Le cabinet, qui analyse les ratios d’exploitation et de gestion 2020 de plus de 2 700 hôtels (217 000 chambres), montre d’abord que l’hôtellerie d’Île-de-France et du Grand Est ont été les régions les plus touchées avec des baisses de CA moyennes supérieures à 55 %. En Île-de-France, les hébergements de la petite couronne ont nettement mieux résisté que ceux de Paris. Dans la capitale, les palaces français ont perdu 81,2 % de leurs recettes. Concernant les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Paca et Hauts-de-France, la baisse est contenue entre 50 et 55 %. Le reste de la France a sauvegardé plus de la moitié de son CA. Toulon tire le mieux son épingle du jeu avec une baisse d’activité de ses hôtels limitée en 2020 à 22 %. L’étude note toutefois un rebond positif en 2021, notamment à la faveur de la saison estivale, sauvée par la clientèle française. Se référant aux données d’Atout France, KPMG note que les recettes du tourisme international en France en juillet 2021 étaient en hausse de 21 % par rapport à juillet 2020, mais toujours en recul par rapport à 2019 (- 34 %). Le cabinet rappelle aussi : « À mi-année 2021, la destination France était une des destinations les moins impactées parmi les grandes destinations touristiques mondiales. » À Paris, si la situation est restée fragile pendant l’été, la rentrée s’annonce plus dynamique, avec une reprise du tourisme d’affaires national. Selon KPMG, la crise sanitaire liée à la Covid-19 a permis « de prendre conscience du poids réel du secteur touristique pour l’économie française, mais également européenne et mondiale, souvent sous-estimé ». Il évoque aussi la mise en lumière de l’importance du ruissellement de l’activité touristique sur l’économie française. Enfin, l’étude montre que malgré l’importance du choc, les valeurs des fonds de commerce hôteliers ont plutôt bien résisté. « Sur la base d’analyses menées, écrivent les responsables de l’étude , nous estimons que cet impact représente une baisse de valeur d’entreprise en moyenne entre 3 % et 10 % selon le profil des établissements. »

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