Communes rurales : les nouveaux objectifs de l’Umih ruralité pour 2025

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Le défi est simple : comment maintenir en vie les commerces encore présents dans les communes rurales ? Et freiner ainsi la désertification…

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Les territoires ruraux sont-ils en danger ? Sans aucun doute. Il suffit de parcourir nos routes départementales, de traverser les villages, pour constater la disparition, d’une part, de nombreux commerces, et, d’autre part, de nombreuses exploitations agricoles.

L’économie locale

Comme le remarquait récemment Thierry Marx, président confédéral de l’Umih, dans nos colonnes, les agriculteurs « sont en première ligne, nous en deuxième. Nos problématiques sont identiques : à savoir complexité des normes, marges faibles, et une attente de simplification qui ne vient pas ».

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En somme, tout est lié mais la désertification est en marche. Trop souvent, le seul lieu d’animation encore actif est généralement un café, voire un hôtel ou un restaurant. Quel que soit l’établissement, le CHR anime la vie des villages, maintien des emplois et des populations, etc. Il ressortait notamment d’un sondage réalisé en 2019 par le syndicat que « 90 % des Français pensent que dans une commune rurale, la présence d’un CHR contribue à la vie économique et au lien social ».

Comment arrêter l’hémorragie  ? 

Heureusement, des acteurs de la vie locale se mobilisent, des élus mais également des associations. A l’image de l’Umih ruralité, co-présidée par Thierry Perbet, président Umih Cantal, et Bernard Champreux, président de l’Umih Haute-Saône.

Notre objectif en 2025 est de mettre en place un partenariat avec La Poste.
Bernard Champreux, président de l’Umih Haute-Saône

D’ores et déjà, l’Umih ruralité a noué des liens avec les buralistes voilà un peu plus d’un an. Mais également avec les Gîtes de France en février dernier. L’idée est de mettre en place des projets communs en faveur de la ruralité. En somme,l’objectif est de faire de chaque commerce rural encore en activité, comme un café, un relais postal comme nous le connaissions au XVIIIe siècle.

L’exemple de Lavoncourt

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Le village de Lavoncourt en Haute-Saône. Ses 325 habitants et ses multiples magasins ©DR

« Notre stratégie, poursuit Thierry Perbet, est de maintenir les structures existantes et non pas de les reconstruire. Il faut les pérenniser. Nous devons également travailler largement en amont sur la reprise des établissements. » Et Bernard Champreux d’évoquer la réussite du village de la Haute-Saône, Lavoncourt et ses 325 habitants. On y trouve : une boulangerie, une supérette, un coiffeur, une pharmacie, un relais postal, une maison de famille et un accueil pour personnes âgées. La population de ce village, comme ceux avoisinants, est maintenue. « La participation de l’Umih à la préservation des commerces permet ensuite d’en attirer d’autres. » Dont des acteurs du CHR.

Force de propositions

L’Umih ruralité fait partie du Parlement rural français. Elle y préside la commission économique. Cet organisme, dirigé par Bernard Delcros, sénateur du Cantal, a pour mission, comme son nom l’indique, de promouvoir la vie rurale, guider l’action publique. « Ce parlement doit devenir une véritable force politique, conclut Thierry Perbet. Une véritable force de propositions. » Il en va de l’avenir de nos campagnes…

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