CHOCO : optimiser la supply chain

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Déjà connu pour son application aidant les chefs à commander plus facilement, Choco intègre désormais l’intelligence artificielle pour simplifier la vie des distributeurs et grossistes de l’industrie agroalimentaire. Son ambition : transformer durablement les pratiques du secteur. Explications.

Grégoire Ambroselli
Grégoire Ambroselli. Crédit : DR.

L’intelligence artificielle (IA) n’est pas un défi, mais une véritable opportunité. C’est le postulat de Choco, entreprise de foodtech lancée en 2018. « L’industrie agroalimentaire souffre de nombreuses inefficacités, des erreurs de saisie, des processus manuels chronophages et des commandes fragmentées entre téléphone, e-mails ou messages vocaux. Ces dysfonctionnements nuisent à la productivité », explique d’emblée Grégoire Ambroselli, cofondateur de Choco. Pour y remédier, l’entreprise mise sur l’IA, avec pour objectif l’automatisation et l’optimisation de la gestion des commandes. Grâce à cette technologie, la plateforme promet de réduire les erreurs, accélérer les processus et améliorer l’efficacité globale. Autrement dit, transformer toute la chaîne d’approvisionnement. Concrètement, la solution de Choco interprète les demandes, les fait correspondre aux catalogues des distributeurs et les intègre directement dans leur système de gestion (ERP).

Contrairement à certaines craintes liées à l’automatisation, Choco ne remplace pas l’intervention humaine, mais fluidifie le processus et limite les erreurs. « Il n’est même pas nécessaire de changer ses habitudes, c’est l’IA qui s’adapte », tient à préciser Grégoire Ambroselli. L’impact est déjà concret. En réduisant les erreurs de saisie, Choco a permis à certains distributeurs de diminuer leur gaspillage alimentaire de 50 %. « Le gaspillage alimentaire est le symptôme d’une chaîne d’approvisionnement fragmentée et inefficace », note-t-il.

Vision d’avenir

L’entreprise ne compte pas s’arrêter là. Son ambition est de transformer l’ensemble du secteur agroalimentaire en intégrant des solutions technologiques de bout en bout, notamment dans le domaine des paiements. « Nous voulons créer un écosystème agroalimentaire de la fourche à la fourchette et le moderniser », ajoute Grégoire Ambroselli. D’ailleurs, il estime que si le téléphone représente aujourd’hui la majorité des commandes, d’ici dix ans, cela ne sera plus le cas. « L’agroalimentaire a été le grand oublié du tournant numérique de ces trente dernières années, on rattrape un certain retard », observe-t-il. Avec l’arrivée d’une nouvelle génération de professionnels familiers des outils digitaux, ce changement devrait s’accélérer.

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