Pépite de l’Aubrac : des pommes de terre sur un plateau

  • Temps de lecture : 3 min

Pépites de l’Aubrac est la marque de l’association des producteurs de pommes de terre de l’Aubrac lozérien. Une filière nouvelle sur ce territoire, qui réunit aujourd’hui 15 agriculteurs engagés dans une démarche de qualité.

Récolte de pommes de terre pour Pépites de l'Aubrac.
Récolte de pommes de terre pour Pépites de l'Aubrac. Crédits : Au Coeur du CHR.

Autrefois, sur le plateau de l’Aubrac, chaque ferme cultivait son lopin de patates. «Pour l’aligot, bien sûr », sourit Olivier Laporte, président de l’association des producteurs de pommes de terre de l’Aubrac et éleveur au Buisson (Lozère). «Chacun en produisait pour sa consommation personnelle. La pomme de terre et la tomme étaient des denrées de base. »

En Aveyron, une coopérative avait tenté de relancer la culture une première fois, sans succès. C’est donc du côté lozérien qu’est venu le renouveau, avec la création en 2018 d’une association, puis de la marque commerciale Pépites de l’Aubrac. Aujourd’hui, 15 producteurs, tous implantés sur le versant lozérien du plateau, ont rejoint l’aventure.

Nous voulions privilégier le local et la qualité

«Nous avons d’abord ciblé les restaurants, puis les super-marchés locaux et les cantines, reprend Olivier Laporte. Nous voulions privilégier le local et la qualité. D’entrée, nous avons instauré un cahier des charges assez strict. » Pas question de cultiver des parcelles situées en dessous de 800m. À cette altitude, le sol, qui mêle sable et terre volcanique, est très adapté à la culture des précieuses pépites. «Cela leur confère une saveur à part. Nous excluons volontairement toutes les terres argileuses situées en dessous, qui ne donne-raient pas du tout le même goût », revendique le producteur. Les plants sont d’origine française, ce qui est rarement le cas des pommes de terre cultivées dans les grands bassins de production du nord de la Loire, où les semences proviennent majoritairement de Pologne.

La marque possède une gamme bio, mais le gros des volumes est issu de l’agriculture raisonnée. «Les deux seuls produits autorisés par notre cahier des charges sont prévus pour une utilisation en agriculture biologique, pointe Olivier Laporte. Nous ne nous en servons jamais en préventif. Cette année, nous n’avons pas traité du tout. En filière conventionnelle, la pomme de terre fait partie des légumes recevant le plus de traitements : en moyenne un par semaine ! »

Une toute nouvelle gamme de chips

Trois variétés sont produites : Monalisa, parfaite pour l’aligot, Marabel, plus adaptée à la truffade et une petite nouvelle, Agria, uniquement destinée à la cuisson des chips. Un nouveau produit pour la marque, qui l’expérimente pour la première fois cette année. Fabriquées par un artisan transformateur en Ardèche, au chaudron, elles seront disponibles à la vente à partir du mois de mai. Une grande partie des GMS à l’échelle des trois départements Lozère, Aveyron et Cantal, devrait être approvisionnée ainsi que Les Halles de l’Aveyron, à Paris. Quant aux pommes de terre en frais, elles ne sont pas expédiées. Pour y goûter sans avoir à affronter les rigueurs du plateau, une solution : passer commande sur bienmanger.com, spécialiste du e-commerce alimentaire… lui aussi en Lozère. Un partenaire naturel !

PARTAGER