Le recensement triennal des commerces dans la capitale réalisé durant le mois d’octobre 2020 à l’initiative de la Ville de Paris, de la chambre de commerce et d’industrie de Paris et de l’Apur, vient d’être rendu public. Il répertorie 61 541 commerces et services commerciaux, soit une baisse de 1,9 % par rapport au précédent recensement de 2017. C’est le niveau le plus bas enregistré depuis la première vague de l’enquête initiée en 2003. Néanmoins, ce fléchissement peut difficilement être interprété. Cette observation a été réalisée en pleine période de crise sanitaire et ne permet pas de tirer des conclusions générales sur l’attractivité du commerce parisien. En revanche, des évolutions tendancielles se dessinent. Ainsi dans la période, 1 097 magasins d’équipement de la personne (chaussures, vêtements, bijoux) ont disparu. 580 commerces de gros ont jeté l’éponge. Ce sont les cafés et restaurants qui tirent leur épingle du jeu durant cette période. On en recense 15 247, soit une hausse de 4,5 % depuis 2017. Si l’on se réfère à 2003, la progression est encore plus spectaculaire puisqu’elle atteint + 18,3 %. Les hôtels (1 630 et 87 000 chambres) accusent un très léger recul qui n’est pas très significatif. Puisque l’hôtellerie parisienne effectue une nette montée en gamme avec de nombreuses unités en travaux, mais aussi l’avènement de gros hôtels en périphérie qui offrent des capacités importantes. Cette enquête permet aussi de confirmer certaines observations du paysage quotidien. Ainsi les cavistes (613) ont vu leur nombre progresser de 75 % dans la capitale depuis 2000. Néanmoins leur nombre stagne durant ces trois dernières années avec 96 créations pour 94 disparitions.