L’hôtellerie est à la traîne en matière de gestion des déchets

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Selon Take a waste, entreprise française spécialisée dans la réduction des déchets, l’hôtellerie française ne fournit pas assez d’effort quant à la réduction et le tri des déchets.

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JOP 2024 : l’envolée des prix des hôtels parisiens. Crédit : DR.

Dans son baromètre 2022, Take a waste fait état d’un niveau d’efforts insuffisant pour la réduction et le tri des déchets dans l’hôtellerie française, alors que les nouveaux critères de classement Atout France imposent désormais des mesures de cet ordre. Issue de plus de 200 diagnostics menés auprès d’hôtels, cette étude met en évidence qu’un hôtel sans restaurant produit en moyenne 44 tonnes de déchets par an, jusqu’à 64 tonnes lorsque l’établissement assure la restauration.

Le haut de gamme fait flamber la note allant jusqu’à une moyenne de 200 tonnes. Des chiffres élevés qui s’expliquent notamment par la rareté des initiatives de réduction des déchets à la source. Le tri des déchets est également partiellement assimilé : le carton l’est dans 90 % des cas, mais 25 % des hôtels-restaurants ne trient pas le verre perdu. Les établissements font généralement peu de cas des emballages, triés dans seulement 18 % des cas. Encore une fois, le haut de gamme fait figure de mauvais élève (10 % trient). Les établissements s’en sortent globalement mieux sur le papier (38 % font l’effort). Le sujet des biodéchets reste peu pris en considération (20 %) alors que la réglementation l’imposera partout au 1er janvier 2024. Le coût de collecte et de traitement de ces déchets résiduels est non négligeable, de l’ordre de 44 000 € pour un hôtel haut de gamme, 14 000 € pour un hôtel-restaurant et tend à augmenter dans les prochaines années.

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