« Le prix des produits écoresponsables ne doit plus être dissuasif »

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Nathalie Bel Baussant, directrice du tourisme durable chez Teragir, éditeur du label écoresponsable Clef verte, en France, donne son point de vue sur les solutions d’hygiènes écologiques.

Revue des Comptoirs : De quelle manière le label Clef verte tient-il compte des habitudes d’entretien et d’hygiène dans un établissement ?

Nathalie Bel Baussant : Plusieurs critères du label Clef verte portent sur les produits d’entretien, notamment du point de vue des achats.

Pour ce qui concerne les produits utilisés au quotidien, il est impératif qu’ils soient écolabellisés, écocertifés ou exempts de composés chimiques. Par ailleurs, nous veillons à ce que les produits désinfectants soient utilisés avec parcimonie, dans des cas particuliers. La crise de la Covid-19 en est un, c’est indéniable. Cependant, nous sensibilisons les gens à l’idée que le nettoyage doit intervenir avant la désinfection, ce n’est pas la même chose.

Y-a-t-il des freins au passage à des solutions d’entretien plus durables selon vous ?

Il y a dix ans, c’était compliqué de trouver une offre accessible. Aujourd’hui, ce n’est clairement plus le cas, les fournisseurs n’ont plus de raisons de pratiquer des prix élevés, tout simplement parce qu’ils produisent des volumes importants. Nous considérons désormais que le prix n’est plus un argument dissuasif.

Les pratiques d’hygiène responsables sont-elles spontanément mises en œuvre ?

C’est un sujet sur lequel les retours en arrière sont rares. Pour beaucoup d’établissements, c’est leur candidature au label Clef verte qui a déclenché leur volonté de changer de produits d’entretien, pour le bien-être de leur personnel. Et à la clé, ce sont aussi des économies d’eau et de produit, le coût d’exploitation baisse.

Certaines solutions doivent-elles être plébiscitées ?

La désinfection à la vapeur est idéale, mais nous avons conscience que cet équipement coûte cher. Les produits à base de vinaigre offrent également de très bonnes performances avec des taux d’efficacité à 99,9 %. D’autres alternatives comme le savon noir ou le bicarbonate de soude sont très écoresponsables, mais elles ne correspondent pas forcément à des établissements de grande taille et les critères du label gardent à l’esprit la nécessité opérationnelle. On incite aussi les candidats à vérifier la présence de labels pour garantir les vrais produits verts.

(Photo de Une Pixabay)

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