Loi « non fait maison », les métiers de bouche et le secteur de la restauration demandent la rédaction d’un nouveau texte

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Satisfaits de l’abandon de la proposition de loi « non fait-maison », les représentants des métiers de bouche et du secteur de la restauration sont ouverts au dialogue ainsi qu’à la rédaction d’un nouveau texte.

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Table d'un restaurant. Crédit UnSplash.

Dans un récent communiqué, l’ensemble des métiers de bouche représenté par la CGAD et le secteur de l’hôtellerie-restauration représenté par le GHR et l’UMIH ont exprimé leur satisfaction après le retrait de la proposition de loi visant à imposer la mention « non fait maison » sur les cartes et menus de tous les établissements ayant une activité de restauration.

Selon ce communiqué : «cette proposition, qui devait être débattue au sein de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale le 20 mars puis dans l’hémicycle à partir du 25 mars, a été retirée au profit de l’engagement d’un dialogue constructif entre les parlementaires, le gouvernement et les professionnels.» Cette décision ouvrira ainsi «la voie à des propositions plus adaptées et constructives, favorisant la transparence, tout en respectant la complexité de nos métiers», précise le communiqué.

Pour Thierry Marx, président confédéral de l’UMIH: «Je comprends parfaitement les préoccupations soulevées par les parlementaires et leur combat contre la malbouffe, cette lutte a mon soutien inconditionnel ! Cependant il est crucial que toute évolution législative et réglementaire tienne compte des réalités de nos métiers. C’est pourquoi nous restons ouverts et engagés en faveur d’un texte positif.»Franck Chaumes, président de la branche restauration de l’UMIHajoute: «L’abandon de cette proposition de loi ne signifie pas une opposition à la transparence ou à la qualité, bien au contraire : il s’agit d’un appel pour une approche collective, pour atteindre ces objectifs partagés. » En effet, cette proposition de loi initiale soulevait des inquiétudes dont la stigmatisation des plats, des produits et des établissements, une classification injuste de plats traditionnels, ainsi que des répercussions économiques sévères pour un secteur déjà en difficulté.

Enfin, selon la présidente du GHR Catherine Quérard «Il est important de se donner le temps de travailler au futur de la mention «fait maison». Il y a une véritable demande des professionnels qui veulent moderniser et démocratiser le «fait maison» sans pour autant le dénaturer, mais il ne faut pas se précipiter si l’on veut respecter les deux objectifs assignés d’informer davantage les clients et de valoriser encore plus le travail des restaurateurs. Notre mission est de comprendre et de répondre parfaitement à cette demande avec le gouvernement et la Représentation Nationale.»

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