Un revenu minimal pour les livreurs des plates-formes en France

« ​​Ces premiers accords consacrent le dialogue social et constituent une réelle avancée en faveur du renforcement des droits des travailleurs de la livraison », se réjouit Olivier Dussopt, ministre du Travail. En effet, ce jeudi 20 avril 2023, une signature attendue entre les plates-formes de livraison et les instances représentatives des livreurs indépendants fixe un revenu minimal à 11,75 euros, selon un communiqué de la Fédération nationale des autoentrepreneurs et microentrepreneurs (FNAE). Dans la lignée des accords de janvier dernier, où les instances représentatives des chauffeurs VTC en avaient déjà signé un pour un revenu minimal de 7,65 euros par course, le président de la FNAE se félicite : « c’est un gain immédiat pour les livreurs, dont 20% au moins sont en dessous de ce seuil ». Ce jeudi d’avril, deux accords ont été signés, autour du revenu, mais aussi de la désactivation des comptes, marquant ainsi l’ouverture du dialogue social.

En effet, après cette avancée sur les revenus horaires, le syndicat Union-Indépendant annonce la signature d’un accord encadrant les modalités de rupture de la relation entre les plates-formes et les livreurs. Si la désactivation des comptes était à l’initiative des plates-formes, ce nouvel acquis permet désormais aux livreurs de signaler eux-mêmes les incidents rencontrés sur le terrain. Ils pourront ainsi se défendre et contester les motifs de désactivation de la part des plates-formes. « Ces accords s’inscrivent dans le cadre d’un dialogue social sectoriel mis en place par les pouvoirs publics ces derniers mois et seront donc applicables à l’ensemble des plates-formes de mise en relation dans le secteur de la livraison », explique l’Association des plates-formes d’indépendants (API).