Le Petit Cambodge : la justice ordonne l’expulsion des squatteurs
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Depuis la mi-novembre, une annexe du restaurant Le Petit Cambodge est squattée par des militants qui luttent contre la gentrification du quartier. La justice saisie sur la question a ordonné l’expulsion immédiate des squatteurs.
Le restaurant Le Petit Cambodge (Paris 10ème), symbôle des attentats de 2015, a fait la une de l’actualité ces derniers jours. Depuis la mi-novembre, une annexe de ce restaurant, en travaux, est occupée par plusieurs associations écologiques qui entendent lutter contre la « gentrification » du quartier. Or, ce local est loué depuis décembre 2015 par les propriétaires du restaurant Le Petit Cambodge qui ont pour projet d’y installer un troisième restaurant après ceux de la rue Alibert – cible également des attaques djihadistes de 2015 – et de la rue Beaurepaire. La justice, saisie au motif de violation de domicile, vient de rendre son verdict. Le tribunal ordonne « l’expulsion immédiate » et « sans délai » des squatteurs. Cette décision a été rendue à la suite d’une audience qui s’est tenue le 29 décembre, après un renvoi le 18 décembre.
« L’expulsion qui pourrait être ordonnée afin de mettre fin au trouble manifestement excessif ne se révèle pas disproportionnée », écrit dans son ordonnance de référé le président du tribunal judiciaire de Paris.
Un soulagement pour les propriétaires
Les propriétaires ont quant à eux réagi dans la foulée sur leur page Facebook : « Nous espérons que notre restaurant et ses installations ne seront pas dégradés afin d’être prêts à ouvrir dès que les conditions sanitaires nous le permettront. D’ici là, nous restons concentrés sur notre activité de vente à emporter et de livraison. » Ce projet de nouvel établissement est très important à leurs yeux, ont-ils rappelé : « C’est pour nous l’aboutissement de trois années de recherches et d’investissements ; il porte en son cœur un laboratoire de préparation visible par tous ; il représente nos valeurs, nos engagements et la mise en avant du travail de nos salariés. »
Photo : L’annexe juste avant qu’elle ne soit squattée, capture d’écran Facebook