Laurent de Gourcuff condamné à 24 mois de prison avec sursis

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Laurent Gourcuff, patron de Paris Society, a été condamné à 24 mois de prison avec sursis et une amende de 150.000 euros.

Laurent de Gourcuff
Laurent de Gourcuff. Crédit DR.

24 mois de prison avec sursis et une amende de 150.000 euros pour corruption active et recel de favoritisme. Voici la peine à laquelle a été condamné Laurent de Gourcuff ce jeudi 8 février. Une peine d’inéligibilité d’un an a également été prononcée. Une « condamnation […] inacceptable et [une] peine prononcée […] totalement disproportionnée », a réagi auprès de l’AFP Me Léon del Forno, un des avocats de Laurent de Gourcuff. Ce dernier a par ailleurs interjeté appel dans la foulée.

L’homme d’affaires aux plusieurs restaurants et boîtes de nuit en France – Maxim’s, Castel, ou encore Raspoutine – aurait joué de son statut pour remporter un contrat de concession d’une durée de 12 ans de l’hippodrome de Longchamp en 2018. Pour arriver à ses fins, il aurait reçu des informations privilégiées lors de plusieurs repas avec le directeur marketing et commercial de l’époque de la société gérante de l’hippodrome, France Galop, Fabrice F. De plus, un dîner d’anniversaire dans l’un de ses restaurants et un poste de directeur au sein de Paris Society lui furent proposés.

Une plainte déposée par Moma Group

Par ailleurs, la holding de Laurent de Gourcuff a été condamnée à une exclusion des marchés publics pendant cinq ans. Paris Society, qui appartient au groupe Accor, a également été condamné à une amende de 800.000 euros. Enfin, l’ancien cadre de France Galop a écopé d’une peine de 24 mois de prison avec sursis et d’une amende de 30.000 euros.

L’affaire remonte à la plainte déposée par Moma Group, un concurrent direct de Paris Society, qui avait également formulé une offre pour l’hippodrome de Longchamp. Une plainte finalement retirée… Malgré tout, les poursuites avaient été maintenues. Lors du procès qui s’est tenu en novembre 2023, le ministère public avait estimé que Laurent de Gourcuff et le directeur marketing de France Galop étaient « volontairement passés outre les obligations » concernant ce marché public, qui interdisaient des contacts informels entre les différentes parties.

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