Les restaurants fermés jusqu’en février 2021 ?
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D’après l’Umih, les restaurants et bars pourraient ne pas rouvrir non seulement le premier décembre comme d’autres commerces, ni même pour les vacances de noël. Au gouvernement, l’idée d’une réouverture fin janvier voire début février serait très sérieusement envisagée.
C’est une information que le journal Le Point a sortie en début de journée ce lundi 16 novembre, confirmée par l’Umih, dont le représentant Thierry Grégoire était au ministère du Travail vendredi dernier. « L’hypothèse d’une fermeture des bars et restaurants jusqu’au premier février nous a en effet été émise », affirme-t-il.
Un cas de figure désastreux s’il devait se confirmer officiellement, comme le dénonce encore Thierry Grégoire : « On serait en fait le dernier secteur à se remettre au travail avec les salles de sport. Il faut pour cela que tous les indicateurs sociaux soient au maximum, que les aides suivent, puisque c’est toute une branche qu’on emmène encore plus dans le noir ».
Les loyers : la bombe à retardement
Si les dispositions de la loi d’état d’urgence sanitaire protège temporairement les locataires de locaux commerciaux, les loyers représentent aujourd’hui, a fortiori dans le cas de figure d’une fermeture prolongée jusqu’en février, une « véritable bombe à retardement ». Qu’il va falloir désamorcer « autrement qu’avec les mesurettes de Bruno Le Maire », insiste Thierry Grégoire.
« Cette politique d’ajouter des mesures petit bout par petit bout est un véritable supplice chinois pour la profession et une épreuve psychologique pour les chefs d’entreprise. Le secteur commence à être très énervé. La situation va finir par entraîner une « Gilet jaunisation » (sic) des professionnels des CHR. »
Rue Grenelle, les représentant des syndicats et des interprofessions ont pu également insister auprès d’Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, sur le problème à court et moyen-terme que représentent les congés payés des salariés, complexes voire impossibles à prendre en charge pour les employeurs du secteur. « La législation actuelle n’enlève pas, en cas de chômage partiel, les droits aux congés payés, rappelle Thierry Grégoire. Notre objectif n’est pas de flouer les organisations salariales et de leur demander de s’asseoir sur ces droits, mais bien de trouver une solution avec le gouvernement. »
Un prochain rendez-vous entre les organisations professionnelles et la ministre est prévu dans deux semaines.