Un an à l’épreuve du Covid avec Jean-Christophe Albaret, Cafés Richard

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Après avoir traversé un tunnel de plus d’un an, entre inactivité et réouverture sous contrôle, les cafés-restaurants voient le bout du tunnel. Cette période pénible a laissé des séquelles mais aussi ouvert de nombreuses opportunités. Nous sommes partis sur le terrain pour prendre le pouls de cette profession convalescente. Entretien avec Jean-Christophe Albaret, directeur des opérations commerciales & du développement de Cafés Richard.

La douche écossaise : Le pire moment de découragement? Le meilleur souvenir ?

Une certaine forme de découragement a failli nous gagner lors de la seconde fermeture des établissements en octobre dernier sachant qu’à cette époque, nous étions encore loin d’imaginer que cela durerait 7 mois cette fois. Notre meilleur souvenir est celui des valeurs humaines qui se sont révélées en cette période de crise. Le partage, l’entraide, la solidarité, mais aussi une très grande adaptabilité ont émergé.

Adaptation : qu’est-ce qui a changé pour Cafés Richard durant cette parenthèse?

Nous avons été très durement touchés par la fermeture de nos clients bien sûr, ce qui a engendré un fort taux d’activité partielle de nos équipes. Mais nous sommes restés disponibles chaque jour depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020 en conservant le lien avec nos clients. Nous avons dû faire preuve de flexibilité, d’agilité et nous concentrer sur l’essentiel tout en préparant l’avenir.

Le gouvernement sur la sellette : Comment jugez-vous l’action du gouvernement face à la pandémie? 

Comme toute crise économique ou sanitaire, l’anticipation est toujours complexe et nous ne pouvons que regretter que nos cafés ou nos restaurants n’aient pas eu d’autre choix que de fermer leurs portes. Pour autant, les aides exceptionnelles qui ont été apportées étaient inédites et ont dû permettre pour beaucoup d’amortir cette période de fermeture imposée.

Le côté positif : Et si la crise avait aussi du bon ? Finalement, quel(s) enseignement(s) tirez-vous de cette crise ? Sortez-vous plus fort de cette épreuve? 

Nous en sortons plus conscients et plus forts dans la compréhension des nouvelles tendances, des nouveaux modes et lieux de consommation qui émergeaient avant la crise et qui se sont renforcés pendant. Cette crise a joué un rôle d’accélérateur en interne pour innover sur des solutions encore plus adaptées aux besoins et aux nouvelles exigences de nos clients et par extension aux consommateurs finaux. Nous avons, par exemple, mis cette période à profit pour poursuivre notre approche très pragmatique du développement durable telle que la montée en puissance de nos ateliers de reconditionnement des matériels, une démarche de seconde vie très attendue et qui s’intègre plus que jamais dans cet après que nous vivons aujourd’hui

Demain sera ? 

La reprise de nos clients sera sûrement rapide pour partie avec les vacances en point de mire et plus lente, progressive et parfois même fragile pour d’autres d’ici la fin de l’année. Nous sommes et serons toujours à leurs côtés pour les soutenir et les accompagner car après l’épreuve, la relance devra se faire autour d’une expérience qui correspondra encore plus aux enjeux des consommateurs et à leurs nouvelles habitudes peut-être. C’est pour cela que nous devrons continuer à faire preuve de résilience et contribuer à apporter les bons leviers.   

Actions mises en place pour accompagner la reprise du CHR ?

Nos agences commerciales et techniques en France sont restées opérationnelles pour servir les établissements qui étaient en activité et accompagner nos clients fermés en travaillant avec eux sur l’évolution de leur offre. Depuis l’annonce du calendrier des réouvertures progressives, nous sommes plus que jamais en ordre de marche sur le terrain pour les accompagner dans l’anticipation et la préparation de la remise en route de leurs matériels (comment bien redémarrer sa machine, nettoyer son moulin, s’assurer de la qualité du café, …). Notre Académie du Café a également assuré des formations à distance car la longue période d’inactivité y était propice et permettait aux employeurs de garder le contact avec leurs personnels et aux écoles hôtelières de poursuivre leur enseignement. En conclusion nous restons positifs et toutes nos équipes commerciales, techniques mais aussi l’ensemble des services supports de l’entreprise, indispensables à la garantie qualité de notre service, sont heureux de retrouver tous les acteurs de la profession.

 

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