Édito : logés à la même enseigne ?

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Retrouvez l’édito de l’Auvergnat de Paris du 18 janvier 2024 sur les biodéchets et la loi immigration, par Jérémy Denoyer.

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

Depuis le début de cette nouvelle année, le tri des biodéchets est généralisé. Il concerne tout le monde, les professionnels comme les particuliers. Ainsi, les citoyens français, les cafetiers, les restaurateurs et les hôteliers se doivent de trier à la source les déchets qu’ils génèrent, conformément au droit européen et à la loi « AGEC » de 2020… Mais nous faisons face à un retard culturel en matière de gestion de nos déchets, notamment organiques et alimentaires. Pourtant, ces habitudes ont un impact sur le plan environnemental : le compostage permet une valorisation de la matière organique et l’amélioration de la qualité agronomique des sols, tandis que les biodéchets méthanisés servent à produire du biogaz. Les collectivités doivent mettre en place des solutions destinées aux ménages (points de collecte ou ramassage).

Quant aux professionnels – produisant une quantité plus importante de déchets – ils doivent faire appel à des prestataires de la collecte des biodéchets. Si les commerçants et les particuliers sont logés (presque) à la même enseigne vis-à-vis de cette obligation de tri, les Français et les ressortissants étrangers pourraient ne pas avoir les mêmes droits sur le marché du travail.

La loi immigration, adoptée en décembre 2023, a été durcie. L’obtention d’un titre de séjour n’est pas facilitée, bien que la restauration soit plus que jamais un secteur en tension et que l’activité interlope se généralise. Alors que des milliers de personnes ont manifesté dimanche dernier pour demander le retrait de cette loi, le Conseil constitutionnel se prononcera sur celle-ci le 25 janvier 2024.

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