L’impact modéré des JOP selon In Extenso TCH

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Pour estimé la répercussion des JOP, In Extenso TCH (Tourisme, Culture & Hôtellerie), cabinet de conseil, s’est penché sur l’impact de la Coupe du monde de rugby sur l’hôtellerie des villes concernées par la compétition.

jeux olympiques
Jeux Olympiques 2024. Crédit : DR.

In Extenso TCH (Tourisme, Culture & Hôtellerie), cabinet de conseil, s’est penché sur l’impact de la Coupe du monde de rugby sur l’hôtellerie des villes concernées par la compétition. Il n’y a manifestement pas eu d’effet resplendissant sur la fréquentation, hormis à Lille et à Toulouse, où les taux d’occupation (TO) cumulés entre septembre et octobre ont grimpé respectivement de 4 et 5 points. En revanche, à Paris, ville où se jouaient le plus de matchs, le TO abandonne 3 points sur la même période. Néanmoins, les hôteliers de la capitale se sont consolés en augmentant leurs prix moyens de 8%.

D’ailleurs, dans toutes les villes accueillant des matchs, les professionnels ont pu profiter de l’occasion pour majorer sensiblement leurs tarifs. Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) auront naturellement un impact beaucoup plus important en matière de fréquentation, mais sur une durée plus courte (16 jours contre 7 semaines pour la Coupe du monde de rugby).

Si l’on observe ce qui s’est passé lors des éditions précédentes, on constate qu’en 2008, les hôtels de Beijing (Chine) ont connu un accroissement de chiffre d’affaires (CA) de l’ordre de 185% durant les jeux. Ceux de Rio, en 2016, ont bénéficié d’une augmentation spectaculaire de leurs recettes de 280%. Mais pendant les JOP de Londres, 2012, la progression du CA de l’hôtellerie locale était limitée à 45%. « À Beijing et à Rio, les jeux ont eu lieu en basse saison, tempère Olivier Petit, associé chez In Extenso TCH. Les hôtels disposaient donc d’un gros potentiel pour répondre à la forte demande. Londres au contraire, où le TO est déjà élevé durant toute l’année, a été moins en mesure de profiter de la situation. Paris, qui enregistre durant l’été 2023 un TO moyen de 78%, devrait donc connaître une situation similaire à celle de Londres. »

Estimation d’In Extenso TCH

Pendant les jeux, In Extenso TCH table ainsi sur une augmentation des recettes hôtelières à Paris située entre 50 et 60%. Toutefois, Olivier Petit n’exclut pas une baisse de fréquentation de l’hôtellerie parisienne avant et après les JOP : l’exemple de la Coupe du monde de rugby, durant laquelle la fréquentation des hôtels parisiens a chuté de 5%, montre que ces manifestations ont un effet repoussoir. Certains touristes indifférents à l’événement pourraient reporter leur visite. Enfin, une question demeure : où iront les Parisiens qui affirment vouloir fuir les JOP ? Finalement, l’effet vitrine, qui se ressent sur le moyen et le long terme, représente le véritable intérêt de ces JOP.

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