Yper souhaite se positionner pour les JO
- Temps de lecture : 3 min
Yper, société de livraison collaborative, a fait ses preuves durant le Covid et souhaite réitérer cela lors des Jeux Olympiques.
Fondée en 2016, la société de livraison collaborative Yper part d’un constat simple : « on se déplace souvent pour aller au drive, chercher une commande ou aller à un commerce de proximité. Alors pourquoi ne pas retirer la commande de notre voisin ? », témoigne Cédric Tumminello, fondateur d’Yper. Cette entreprise de co-transportage compte désormais 350.000 inscrits et ambitionne d’atteindre les 400.000 d’ici la fin du semestre en cours. Le principe réside dans les trajets quotidiens enregistrés par les utilisateurs. En fonction de ces derniers, des livraisons, dans un rayon de 3km pour la capitale et 40km pour les zones rurales, leur seront proposées. En moyenne, un commerçant trouvera en moins de 30 minutes un shopper (NLDR : nom désignant les livreurs de l’application).
Le succès de la plateforme s’explique notamment à travers plusieurs points. Le premier, le sujet du « dernier kilomètre ». Devenu un véritable thème de société, le fonctionnement d’Yper venait répondre aux attentes des consommateurs et aux obligations futures des transporteurs jusque-là sans réponse. Ensuite, le système dispose de son propre service client. Avec un taux de 98% de livraisons satisfaites et une moyenne de 70.000 livraisons par mois, disposer de son service client permet d’assurer en temps réel le suivi de la commande, comme une « tour de contrôle » souligne le fondateur. Enfin, la flexibilité est l’un des atouts majeurs de cette société. Déjà mis à l’épreuve durant le Covid-19, le pouvoir d’adaptation de l’entreprise à su convaincre les utilisateurs, et ce, autant les particuliers que les professionnels. Un critère qui sera primordial lors du prochain grand rendez-vous des Français : les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
À lire aussi
« Un des seuls modes qui fonctionnera »
Pour Cédric Tumminello Yper cela « l’un des seuls modes qui fonctionnera » pour la période des JOP 2024. « On aura la chance de pouvoir compter sur plusieurs modes de livraison : à pied, à vélo ou encore en voiture. Le premier objectif sera d’identifier les zones fortement impactées par les épreuves et celles qui nécessiteront un QR code pour y circuler. Une fois cette première étape effectuée, on commencera la communication et la pédagogie auprès de nos shoppers et de nos professionnels », déclare Cédric Tumminello.
Devenir shopper professionnel, c’est possible ?
« Si c’est le cas, on le détectera rapidement. On a intégré des limites de 3.000€ maximum de gain par an et 400€ par mois », affirme Cédric Tumminello. « On vérifie systématiquement toutes les pièces d’identité pour éviter qu’une personne s’inscrit plusieurs fois. Cependant, il est déjà arrivé qu’un de nos shoppers s’entendent tellement bien avec un client qu’ils ont signé un contrat de travail, en dehors de l’entreprise. C’est aussi un moyen de prouver que la confiance sur laquelle on travaille fonctionne. C’est un peu notre deuxième métier de développer des activités « glocales » entre les locaux et les commerçants de proximité. »
Par ailleurs, la société Yper a tenu à assurer qu’elle ne souhaitait pas empiéter sur la livraison professionnelle. En effet, le but d’Yper est de répondre à la problématique du « dernier kilomètre », alors pour les grosses livraisons ou bien 20 livraisons dans la même zone, il est plus judicieux de faire appel à la livraison professionnelle. De ce constat, Yper a rejoint depuis un an Drive to Home, un groupe offrant les livraisons professionnelle.
Enfin, dans le futur, Yper réfléchit à une offre hybride afin de continuer à se développer. Actuellement, la plateforme réside entre 70 et 80% dans le retail alimentaire et spécialisé (décathlon, électro dépot, etc.). Pour les 30/20% restants, 60% provient du milieu de la fleur, un secteur déjà familiarisé avec ce nouveau mode de livraison. Le chocolat, qui se démocratise au fur et à mesure, arrive en deuxième position tandis que les cavistes, qui peinent à digitaliser leur domaine, ferment la marche du podium.