Château Desmirail : Denis Lurton passe la main à son frère Thierry Lurton

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À la tête du Château Desmirail, troisième grand cru classé de 1855 de l’appellation Margaux, depuis 1992, Denis Lurton transmettra le flambeau à son frère Thierry Lurton, du Château de Camarsac, dans l’entre-deux-mers, à la fin de l’année 2025.

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Denis Lurton dirige le Château Desmirail depuis 1992. Crédit : Clovis Durand-Moldawan.

À la tête du Château Desmirail, propriété vitivinicole située à Margaux-Cantenac (Gironde) et troisième grand cru classé de 1855 de l’appellation margaux, et ce depuis 1992, Denis Lurton, l’un des nombreux enfants de Lucien Lurton, savoure pleinement en cette période post vendanges. Et pour cause, « en 2024 nous avions perdu les trois quarts de notre récolte à cause du mildiou, tandis que nous avons connu une belle production en cette année 2025 ».

Une partition qui se termine sur une bonne note alors qu’il transmettra le flambeau à son frère Thierry Lurton, du Château de Camarsac, dans l’entre-deux-mers, à la fin de l’année 2025. « Il reprend la société d’exploitation, tandis que je vendrai un peu de vignoble », précise l’homme aux plusieurs vies, qui a revêtu la robe d’avocat, avant d’endosser le costume de comédien, puis l’habit de vigneron. « Cela cette année fait 33 ans que je suis au Château Desmirail et j’y suis arrivé en 1992 à l’âge de 33 ans », ajoute-t-il pour l’anecdote.

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Le Château Desmirail, troisième grand cru classé de 1855 de l'appellation margaux, se situe à Margaux-Cantenac (Gironde). Crédit : Clovis Durand-Moldawan.

De cette propriété d’une quarantaine d’hectares, dont l’encépagement correspond à 50% de cabernet sauvignon (cépage apportant de la complexité dans les vins et une ossature), 40% de merlot (offrant de la rondeur) et 10% de cabernet franc et petit verdot, Denis Lurton conserve peut-être un regret : « Je pense que Château Desmirail n’est pas un vin jugé à sa juste valeur. »

Une ligne directrice : les vins de repas

En cause, cette image de vin au bon rapport qualité-prix qui, si elle peut être positive, elle peut également s’envisager de manière négative : « On peut estimer que le vin ne coûte pas très cher avec cette idée qu’un vin peu cher n’est pas bon. » Néanmoins, malgré des hausses de prix envisagées, « je veux rester accessible ».

Par ailleurs, le Château Desmirail produit annuellement 200.000 bouteilles, la moitié sous la marque du domaine et une autre partie en vrac. L’essentiel en rouge, alors que le rosé représente environ 6.000 bouteilles et le blanc 5.000 à 6.000 cols. Une gamme qui s’articule autour de cinq types de cuvée : le vin phare Château Desmirail, en AOC margaux ; Initial de Desmirail, le second vin du domaine, lui aussi en AOC margaux ; Iris Pourpre de Desmirail, en AOC haut-médoc ; Rosé de Desmirail, un rosé de saignée ; et le vin blanc La Perle de Desmirail.

Pour le domaine dont le chiffre d’affaires s’élève à environ trois millions d’euros, la stratégie reste simple. « Poursuivre cet aspect familial et l’esprit de mon père, celui de réaliser des vins de repas, pas trop boisés mais davantage sur le fruit », explique Denis Lurton. Ne reste plus qu’à écrire une nouvelle page de l’histoire du Château Desmirail.

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