Édito Corrèze : retour à Tulle

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Retrouvez l’édito de l’Auvergnat de Paris du jeudi 4 juillet 2024, un n° spécial Corrèze par Jean-Michel Déhais.

Jean-Michel Déhais
Jean-Michel Déhais. Crédit DR.

D’Henri Queuille à François Hollande en passant bien sûr par Jacques Chirac, la Corrèze s’est révélée comme une terre d’élections d’hommes politiques de premier plan. Ce goût local pour les élus qui « ont le bras long » transcende d’ailleurs les courants politiques. Le retour de François Hollande à Tulle le montre bien. L’ancien président a pris un gros risque en redescendant dans l’arène, mais il est aujourd’hui très bien placé pour revenir à l’Assemblée nationale qu’il a quittée il y a 12 ans.

Ce formidable animal politique a du flair, il a senti que la dissolution constituait pour lui une fenêtre de tir pour revenir dans le jeu. Il a mené une campagne éclair de proximité, sillonnant les marchés des villages, n’hésitant pas à vider d’un trait une pinte de bière lors de la célébration des 120 ans du club de rugby de Bort-les-Orgues. Il a ainsi marginalisé le député LR sortant, qui termine troisième.

À croire que les Corréziens ont été séduits par cette proximité qu’entretient François Hollande avec ses électeurs. Cette attitude rappelle évidemment Jacques Chirac, jamais aussi à l’aise que sur le terrain. On peut aussi gager que les Corréziens ont surtout misé sur le cheval capable de rapporter gros. Celui qu’on surnommait « Culbuto » possède en effet un sens aigu de l’équilibre en politique. Avec la recomposition des forces politiques actuellement opérée par les législatives, il se retrouve au centre de gravité de l’Arc républicain, qui émerge actuellement face au RN.

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