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Le Clos-Saint-Front : cuisine d’influences

  • Temps de lecture : 2 min

Au cœur d’une maison en pierre avec jardin, au détour de la place de la Vertu, le Clos Saint-Front invite tout au long de l’année au plaisir des sens par l’intermédiaire de mets délicats aux influences du monde.

Le Clos Saint-Front propose 250 références de vins différents. Crédits : Andréa Deconche.
Le Clos Saint-Front propose 250 références de vins différents. Crédits : Andréa Deconche.

Dans l’entrée, des clichés de Jean-Paul Gaultier, Michel Drucker ou encore Sophie Marceau, en souvenir de leur passage au Clos Saint-Front. Un cognac Lheraud de 1914 dort dans sa boîte sur l’étagère à gauche. Préservé dans une dame-jeanne et proposé aux connaisseurs, il ne sort qu’occasionnellement. Patrick Feuga a pris la mesure de la culture vigneronne à L’Oulette, le restaurant gastronomique parisien où il a exercé. Une passion que l’on retrouve sur la carte qui compte 250 références de vins différentes, une quinzaine de whiskys et pas moins de 30 cognacs et armagnacs.

Il n’empêche, que le restaurateur a « profondément envie que les gens se sentent à l’aise ». Sur les tables, fleurs fraîches et couverts alignés pour une ambiance distinguée, mais conviviale. Car le maître des lieux se plait dans son rôle de « chef serveur ». Une double casquette qu’il affectionne, puisqu’il veille à ce que ses clients soient concentrés sur le plaisir d’être à table. « Si les lieux et les plats en imposent, le personnel est invité à tisser avec le client dans la plus grande simplicité », affirme-t-il. La cuisine y est surprenante et de saison. « J’ai à cœur d’avoir les produits au meilleur de leur forme », souligne Patrick Feuga. Les recettes sont pensées et élaborées à quatre mains avec son chef de cuisine, qui lui apporte sa technique.

Une carte en perpétuelle évolution

Le menu « surprise du jour » offre aux cuisiniers la liberté de se réinventer en fonction des produits dégotés sur le marché. De plus, le client est aussi invité à parcourir la carte, avec le menu « libre choix ». Elle change deux fois par saison. Mais elle garde quelques incontournables, comme le bœuf Lapiacanha, mariné aux épices Tandoori et découpé au sabre devant les convives. Ce plat emblématique est présenté depuis une douzaine d’années et ravit les habitués, beaucoup de jeunes, qui viennent se laisser surprendre par une cuisine contemporaine et innovante. Une proposition bistronomique décalée qui a su se démarquer des offres traditionnelles alentour.

Carte sur table

Ouverture

mardi, jeudi, vendredi, samedi 12 h 30-13 h 30 -19 h 30-21 h 30
mercredi 19 h 30 -21 h 30, dimanche 12 h 30 -13 h 30

Nombre de couverts par jour

90

Places assises (salle + terrasse)

120 places

Effectif

9

Ticket moyen

65-70 €

Menu Surprise (sauf samedi soir et dimanche)

38 €

Entrée-plat

29,50 €

CA annuel en 2020

400 000 €

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Patrick Feuga, gérant du Clos-Saint-Front a été directeur et sommelier du restaurant L'Oulette pendant 11 ans. Crédits : Andréa Deconche.
À la tête

Patrick Feuga

Fort d’une expérience dans l’industrie des croisières de luxe aux États-Unis et en Asie, Patrick Feuga est, à son retour à Paris, maître d’hôtel puis directeur et sommelier du restaurant L’Oulette pendant 11 ans. L’aventure du Clos Saint-Front débute ensuite et se prolonge maintenant depuis 19 ans. C’est lui qui, outre son rôle de serveur, supervise l’achat des produits et conçoit les cartes de son restaurant. Formé aux métiers de salle à l’école hôtelière de Toulouse, il affirme avoir toujours été « très intéressé par ce qui se passait en cuisine ». Il a grandi dans le Tarn-et-Garonne auprès d’un père qui tuait le cochon et d’une mère pied-noire d’Alger : « J’ai baigné dans ces deux cultures qui me permettent aujourd’hui de proposer une cuisine d’influences du monde, très métissée », reconnaît-il.