Le whisky Rozelieures augmente sa capacité de production et vise le développement de l’export

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La ferme distillerie malterie de Lorraine Rozelieures a prévu de multiplier par presque trois sa capacité de production. Elle souhaite également développer le marché de l’export, portée par sa dynamique de création de nombreuses références.

La ferme distillerie malterie Rozelieures se situe dans le village du même nom, en Meurthe-et-Moselle. Crédit : Rozelieures.
La ferme distillerie malterie Rozelieures se situe dans le village du même nom, en Meurthe-et-Moselle. Crédit : Rozelieures.

Alors que la caractéristique particulière de Rozelieures est de produire sa propre orge et de s’occuper du maltage, du brassage, de la fermentation, de la distillation, du vieillissement et enfin de l’embouteillage, l’entreprise ne compte pas se reposer sur ses lauriers. En effet, la distillerie prévoit de multiplier sa capacité de production par 2,8, pour passer de 200.000 litres d’alcool pur en sortie d’alambic, soit l’équivalent de 600.000 bouteilles, à plus de 540.000 litres, soit l’équivalent de deux millions de bouteilles. Les travaux sont actuellement en cours avec la finalisation d’un chai à Rozelieures, en Meurthe-et-Moselle.

« Il faut surproduire pour aller chercher des 10 ou 15 ans d’âge », explique Maxime Dupic, à la tête de Rozelieures, avec son père Christophe Dupic. La stratégie est également de développer l’export. Ce marché représente actuellement 5 à 10% des volumes, avec « beaucoup de restaurants français situés en Chine ou au Japon ». De plus, le secteur des CHR est également visé, via une gamme destinée aux cocktails, présentée sous la forme de bib de cinq litres mais également avec des bouteilles sérigraphiées.

Par ailleurs, ces différents objectifs sont alimentés par les créations régulières et nombreuses de la distillerie lorrain. Elle a ainsi annoncé la sortie de son premier single malt bio, Organic (42% vol.). Cette référence est le fruit d’une double maturation dans des fûts traditionnels de la distillerie puis dans d’ex-fûts de vin rouge de Bourgogne (Tarif : 49€ la bouteille de 70 cl). Cette création s’inscrit dans la logique de respect de l’environnement de Rozelieures. En effet, des panneaux solaires ont été installés il y a plus de 10 ans, un procédé de méthanisation a également été mis en place. Et les premières cultures bio ont démarré il y a environ 4-5 ans. Elles représentent aujourd’hui 35 ha sur un total de 290. « L’idée est d’y aller progressivement », indique Maxime Dupic.

De nombreuses créations

De plus, la collection en édition limitée des whiskies parcellaires lancée en 2021, qui représentent 1.500 bouteilles par an, s’étoffe cette année de deux références, portant à ce jour à six le nombre de ces whiskies de terroir. Tout d’abord, la parcelle Les Chauffours (43% vol., 64€ la bouteille de 70 cl), sur un terroir argilo-calcaire, est un whisky élevé en fûts de cognac et de chêne neuf français, qui se distingue par ses notes herbacées. Ensuite, la parcelle Le Tertre 40 pieds (43% vol., 69€ la bouteille de 70 cl), également sur un terroir argilo-calcaire, est un whisky élevé en fûts de cognac et de chêne neuf français. Il se distingue quant à lui par sa tourbe et ses notes de caramel. La volonté de Christophe Dupic et de son fils Maxime Dupic, à la tête de Rozelieures, est de proposer à terme 18 références correspondant à 18 parcelles.

S’agissant des créations, ce n’est pas terminé. En effet, l’automne est marqué par la sortie de deux nouveaux bruts de fût. D’une part, un whisky légèrement tourbé et vieilli pendant 10 ans dans des ex-fûts de l’appellation bourguignonne vosne-romanée. Titrant 50,4% vol., le brut de fût 10 ans ex vosne-romanée (120€ la bouteille de 70 cl) offre des arômes de fruits exotiques et de glace rhum-raisin. D’autre part, la référence brut de fût ex moscatel (58,3% vol., 109€ la bouteille de 70 cl). Le whisky, marqué par le fruit, a ainsi été élevé pendant cinq ans dans des ex-fûts de moscatel.

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