Rungis : l’entrepôt des Halles Mandar détruit par un incendie

Un vaste incendie s’est déclaré dans l’entrepôt des Halles Mandar à Rungis le dimanche 25 septembre. Il était aux alentours de midi, lorsque des chauffeurs livreurs qui arrivaient dans l’entreprise ont aperçu des flammes et prévenu les sapeurs pompiers. La Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris dont les compétences s’étendent à Rungis et dont une caserne est basée à Chevilly Larue, non loin d’une des entrées du marché, est intervenue rapidement, mais n’a pas pu empêcher la destruction totale de ce bâtiment de 8 000 m2, tant le feu était nourri.

Les efforts de 200 soldats du feu présents sur place ont toutefois permis que l’incendie ne se propage pas au bâtiment voisin. Ils ont travaillé d’arrache pied durant plus de six heures, équipés de trois camions à nacelle qui ont aspergé l’édifice de neige carbonique, sous le regard dévasté de nombreux employés des Halles Mandar assistant impuissants à la destruction de leur outil de travail.

Une entreprise prospère durement touchée

Le lundi, grâce au travail conjoint de la Semmaris et de la BSPP, le marché a pu fonctionner normalement. Dès dimanche, Stéphane Layani, président de Rungis, a salué « le courage et le professionnalisme des pompiers » et s’est félicité « qu’aucune victime ne soit à déplorer. » Il a par ailleurs indiqué qu’une « enquête permettra d’établir les causes du sinistre ». Il a enfin tenu à exprimer toute sa solidarité et son soutien « à l’entreprise Les Halles Mandar durement éprouvée par cet incendie. La destruction de cet entrepôt m’attriste profondément… Lorsqu’un opérateur du Marché est victime d’un drame de cette nature, c’est l’ensemble du Marché qui est touché en son coeur ».

C’est un coût dur pour le fondateur de cette société, Jacques Abramczyk qui dirige aujourd’hui les Halles Mandar avec ses enfants. Il avait créé cette société il y a près de 50 ans dans les anciennes halles avant de rejoindre Rungis en 1980. L’entreprise a largement prospéré et a imposé sa griffe dans le secteur de fruits, légumes et herbes aromatiques haut de gamme.

Dominique Batani, directeur général de Rungis, rappelle d’ailleurs l’aspect humain de ce drame : « contrairement à l’immense majorité des opérateurs du marché, Jacques Abramczyk a fait bâtir lui-même son entrepôt sur la base d’un traité de concession ».

Dès lundi, les 212 salariés des Halles Mandar ont été réunis à Rungis pour faire le point. « Ce n’est pas un simple problème de local, la Semmaris pourrait y remédier, explique Dominique Batani. L’entrepôt réalisait beaucoup d’emballage et les appareils ont été détruits. Il faut remonter toute la chaîne de production. En plus, toute l’informatique de l’entreprise a été détruite. »

Pourtant, la famille Mandar ne baisse pas les bras. Tout en reconnaissant qu’elle “ne pourrait pas assurer la préparation et la livraison de commande pour les prochains jours et prie les clients de l’en excuser,” elle indique qu’elle dispose fort heureusement de filiales localisées dans différentes régions de France… qui accueilleront une partie des tâches réalisées à Rungis.

Le communiqué officiel de Rungis suite à l’incendie :

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— Stéphane Layani (@slayani) September 25, 2022