Le homard américain à la conquête du marché français

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Dépendant à 66% de l’importation pour sa consommation de produits maritimes, la France s’impose comme un marché privilégié pour le homard américain.

Homard
Le homard américain à la conquête du marché français. Crédits : Pixabay.

Très populaire en ces périodes de fêtes de fin d’année, le homard continue de tenir une place particulière sur de nombreuses tables françaises. Particulièrement prisé dans l’Hexagone, le constat est net : le pays en importait 2.573 tonnes en 2020 avec un marché en constante progression. En tant que premier exportateur dans le monde (55% de la production mondiale), les lobbies américain reconnaissent les avantages commerciaux du marché français : « Le homard d’Amérique est un produit qui s’exporte très bien, et la France est un marché privilégié pour cela », déclare Emily Lane, présidente de Blue Lobster Consulting.

Une alternative commerciale

Dans le contexte inflationniste actuel, particuliers comme professionnels sont particulièrement attentifs aux coûts d’achat des produits. Sur ce marché, le homard américain tire son épingle du jeu avec un prix au kilo toujours inférieur à son cousin européen ou breton (30€/kg contre 35€/kg). Si les critères de pêche durable mis en place outre-Atlantique (principalement dans l’état du Maine) ne varient pas beaucoup par rapport aux normes européennes, le prix de vente reste modéré notamment dû à une politique exportatrice appuyée. En effet, si le homard est très populaire en France, il l’est beaucoup moins sur le sol américain qui n’est plus un marché privilégié. Néanmoins, la demande en Europe (Norvège, Espagne, Royaume-Uni et France) et en Chine explose depuis 2020 et permet aux exportateurs d’écouler un stock abondant ne trouvant pas de consommateurs sur son propre territoire.

Des produits différents

Produits d’importation obligent, la conservation prend une place nécessaire dans la vie et la mort du homard américain. La congélation à l’azote ou un traitement à haute pression sont utilisés pour importer le homard sur les territoires consommateurs, impactant le goût des produits. « Le produit est bon, mais le goût reste moins prononcé qu’un homard breton qui viendrait atterrir directement dans nos assiettes », regrette Guy Pichard, journaliste pour le magazine Produits de la Mer.
Mais comme son homologue européen, le homard d’Amérique propose différents formats de consommation : chair hachée, chair des jointures, chair de la queue, chair des pattes et chair des pinces.

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