Prix : La pinte de bière atteint des sommets

  • Temps de lecture : 3 min

Vendue en moyenne 5,78 € en province et 7,05 € à Paris, la pinte de bière a subi une augmentation de 9 % par rapport à l’année 2019 annonce une étude menée par Privateaser.com. Pour arriver à ce résultat, la plateforme de réservation et de privatisation de bars, a analysé l’évolution des tarifs de plus de 1.000 établissements partenaires*.

Illustration bière
Illustration bière. Crédits : Pixabay

Déjà dans toutes les bouches, la hausse des coûts s’invite sur les cartes et ardoises françaises. C’est particulièrement flagrant avec le prix de la pinte de bière qui atteint 5,78 € en province et 7,05 € à Paris en moyenne, soit une augmentation de 9 % par rapport à l’année 2019, d’après une enquête publiée par Privateaser.com.

Inflation, pénuries, manque de main d’œuvre, autant de facteurs qui grignotent invariablement les bénéfices des établissements. Selon une étude menée en mars 2022 par la CPME, 87 % des dirigeants du secteur estiment que leurs marges vont être fortement impactées. « Pour s’en sortir, les gérants de bars et restaurants sont eux-mêmes forcés d’augmenter les prix. Quand la marge diminue, les deux seuls moyens dont dispose un gérant sont d’augmenter sa clientèle ou ses prix. Notre marge de manœuvre n’est pas extensible », explique, David Zenouda, gérant de plusieurs établissements dans la capitale et président de l’Umih Nuit Paris. Une tendance qui se vérifie avec 25 %** des professionnels qui affirment avoir pris la décision de revoir à la hausse leurs tarifs. Mais plus inquiétant encore, l’équilibre financier, voire la survie des entreprises est en jeu. En effet, plus de la moitié** des chefs d’entreprises considèrent que cette crise remet en cause leur modèle économique et 27 %** le maintien de leur activité.

Une consommation en berne

La pinte de bière devient alors le reflet de ces augmentations et les clients des victimes directes de la flambée des prix. « Avant la Covid je n’étais pas du tout branchée bar ou terrasse. C’est post-confinement que j’ai commencé à y aller beaucoup plus souvent. En revanche, je vois clairement que les prix ont augmenté (…) tout le monde l’a remarqué et on ne peut pas tous se le permettre », déclare Marguerite, 24 ans. À l’image de cette jeune parisienne, l’augmentation n’échappe pas à la clientèle et plus particulièrement aux 18-24 ans. Plus touchés par la crise et la perte de pouvoir d’achat, certains se refusent à présent de trinquer en terrasse. « Pour moi, le restaurant est bien plus cher et l’addition grimpe plus vite (…) Avec mes amis, on fait aussi de plus en plus de soirées en appartement pour ne pas trop dépenser », explique Gaspard, 21 ans, étudiant à Caen.

Se réinventer

Augmenter sa clientèle s’impose donc comme une priorité pour les bars et restaurants. Selon Privateaser il devient indispensable de suivre la vague digitale et d’exister en ligne. « C’est aujourd’hui un prérequis pour attirer les clients », affirme la société. En effet, la plateforme accueille « 6 millions de visiteurs uniques par an » et permet aux gérants d’augmenter de plus de 30 % en moyenne les demandes de réservations collectives. La consommation étant favorisée par l’effet de groupe, le panier moyen des clients augmente également et soulage ainsi les recettes de l’établissement. Dans son enquête Privateaser met par ailleurs en évidence le choix des clients de s’adapter en consommant autant mais dans des établissements moins chers. « Les Français continuent et continueront à sortir. Et nous resterons présents pour accompagner digitalement les gérants d’établissements dans cette sortie de crise », conclut Nicolas Furlani.

Notes :

*Étude réalisée sur plus de 1 000 établissements partenaires présents sur Privateaser.com en regroupant les prix de la pinte de bière indiqués par chaque lieu en France, classés par département. Le site a ainsi pu établir une moyenne globale des prix de la pinte de bière des bars référencés sur la plateforme, à Paris / Île-de-France et en province.

**Source étude CPME

PARTAGER