Face à l’inflation : à Périgueux, les prix augmentent

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Témoignage de Cyril Haberland dans « Face à l’inflation», gérant du restaurant L’Atelier à Périgueux.

Cyril Haberland gérant du restaurant l'Atelier à Périgueux

Face à la flambée des matières premières et à la crise énergétique, comment les restaurants s’adaptent-ils ? C’est pour répondre à cette question que nous sommes partis à la rencontre des professionnels du secteur. Témoignage de Cyril Haberland, gérant du restaurant L’Atelier à Périgueux, dans « Face à l’inflation ».

Avez-vous pris la décision de répercuter la hausse des prix sur vos cartes ?

Je n’ai pas le choix. Cela fait plusieurs mois déjà que l’on a augmenté les tarifs de nos cartes en raison de la hausse globale des prix. Je me fournis en local. Je n’ai pas du tout de problème de pénuries mais plutôt d’approvisionnement. Ces augmentations sont les mêmes pour tout le monde, l’électricité, l’essence, le gaz, nous sommes tous obligés de le répercuter sur nos prix. Cela fait quatre ans que je travaille ici et c’est la première fois que je vois une hausse brutale comme celle-ci. Nous allons bientôt faire nos bilans et je pense que nos charges ont fait un bond d’à peu près 20%. Nos menus quant à eux n’ont augmenté que de 10%. Si nous alignons nos tarifs sur l’inflation nous risquons de perdre toute notre clientèle. Notre marge est déjà moindre, j’ai même dû supprimer le plus petit menu de notre carte car il n’était plus du tout rentable.

Quelles sont vos astuces pour réduire votre facture énergétique ?

J’avais déjà des astuces avant notamment au niveau de mes fourneaux. Ma consommation de gaz est importante, alors j’utilise des timers pour les allumer et les éteindre au bon moment. C’est un pense-bête. Parfois on utilise ponctuellement l’induction pour limiter notre consommation. En salle en revanche, je n’ai pas d’astuces si ce n’est de bien éteindre lorsque l’on ferme le restaurant le soir.

Si on en vient à rationner l’électricité, le restaurant devrait bénéficier du courant continu au titre de lieu considéré comme essentiel selon vous et pourquoi ? 

Je pense que oui. Sinon on arrêtera de travailler. Comment conserver nos produits si on n’a pas d’électricité pour les frigos ? On ne va tout de même pas travailler à la bougie ou servir des tomates-mozzarella en plein hiver… Si on nous coupe l’électricité, ce serait le pompon.

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