Alexandre Barrière, David Toutain… Les repères de la semaine

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Alexandre Barrière, David Toutain… Retrouvez les repères de la semaine avec l’Auvergnat de Paris et Au Cœur du CHR.

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Alexandre Barrière. Crédits : Alexandre Barrière.

Alexandre Barrière prend la tête du groupe Lucien Barrière. Il devient le nouveau P-DG du mastodonte français des casinos et de l’hôtellerie de luxe. Ce cadre de 36 ans succède ainsi à son père, Dominique Desseigne, qui reste néanmoins président d’honneur du groupe. Concrètement, Alexandre Barrière est nommé président de la Société de participation deauvillaise, propriétaire à 60% du groupe Lucien Barrière. L’héritier de l’empire Barrière n’est pas le seul au cœur des mouvements récents. Joy Desseigne Barrière, sa sœur, est nommée à la présidence du conseil d’administration de la Société fermière du casino municipal de Cannes, également entre les mains de la holding familiale.

David Toutain va inaugurer son nouveau restaurant Feuille, à Hong Kong (Chine), le mois prochain. Pour son premier établissement hors de France, le chef doublement étoilé pour son restaurant éponyme à Paris (7e) lance une table végétale dans la Perle d’Orient. Il collabore avec le groupe ZS Hospitality afin d’ouvrir ce lieu gastronomique. Déjà engagé dans des pratiques durables avec son établissement parisien (étoile verte en 2020), David Toutain souhaite poursuivre son engagement en mettant en avant des ingrédients écoresponsables, issus de producteurs locaux et de fermes biologiques. Pour piloter les cuisines de Feuille, Joris Rousseau a été nommé chef exécutif.

Fatiah Belhout est la nouvelle directrice de comptes de Hcorpo, leader de la réservation de l’hôtellerie d’affaires. Experte de l’industrie des déplacements professionnels depuis plus de 15 ans, Fatiah Belhout a commencé sa carrière aux ventes globales dans le groupe Accor avant de se spécialiser dans l’hôtellerie d’affaires. D’abord au sein d’une plateforme de réservation en ligne, puis dans le conseil où elle a pu explorer avec ses clients grands comptes français et globaux la gestion des dépenses voyage. « Nous sommes convaincus que son expérience conseil et son expertise du secteur hôtelier seront des atouts majeurs », s’est félicitée Salomé Mogier, directrice commerciale (CCO) de Hcorpo.

En baisse

L’hôtellerie-restauration reste le domaine le plus touché par les démissions. Le 3 avril dernier, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) a publié des chiffres sans équivoque. Le secteur de l’hôtellerie-restauration est le domaine d’activité où les démissions atteignent le taux le plus élevé. Ainsi, en 2022, 31,2 % des CDI ont pris fin suite à une démission. En 2019, ils étaient juste 27,7 %. Cette tendance à la démission se fait aussi sentir dans d’autres secteurs tels que l’industrie, l’éducation, la santé ou encore le commerce. Mais le taux de démission en CHR a été nettement plus marqué durant la pandémie et a duré plus longtemps.

Dans la presse

Productivisme et omerta en Bretagne. Un récit digne d’un polar. « C’est un puzzle de souffrance et de silences dont les pièces sont disséminées à travers la Bretagne. Un kaléidoscope de destins plus ou moins cabossés », commence l’article du Monde du 4 avril, « Dans les champs bretons, l’industrie agroalimentaire et la culture de la peur ». L’auteur, Nicolas Legendre, a enquêté sur cette puissance tentaculaire et vient de publier Silence dans les champs aux éditions Arthaud. S’appuyant sur 48 témoignages, il relate l’« enfer » vécu par ces hommes et ces femmes qui « se sont opposés » au système et qui ont subi des « pressions, intimidations, entraves, harcèlement, sabotages… ». Difficile d’accuser nommément, c’est tout un système : « Banques, assurances, fournisseurs d’aliments, […] d’engrais et de pesticides, coopératives, […], chambres d’agriculture, Mutualité sociale agricole, centres de gestion : chacune de ces entités est liée, […] au destin de la plupart des fermes. Leurs conseils d’ad-
ministration, […], sont autant de lieux de pouvoir où évolue la nomenklatura agricole régionale.
»

Insolite

Un poulet-frites à 6,86 € depuis plus de 20 ans. Au Bar Fleuri (Paris 19e), bistrot implanté à une centaine de mètres du parc des Buttes Chaumont, le poulet-frites est le plat le plus populaire. Et pour cause, son tarif n’a pas augmenté depuis plus de 20 ans. « C’était 45 F à l’époque, soit 6,86 € aujourd’hui, et ça n’a pas bougé depuis », détaille Martial Moro, gérant du bar avec sa sœur, dans un article du Parisien, publié le 14 avril. Malgré ce prix défiant toute concurrence, le restaurateur ne lésine pas sur la qualité. Le poulet est une volaille fermière de Normandie, et les frites sont faites maison. Dans ce bistrot typiquement parisien, les nappes à carreaux foisonnent des tables aux murs. De plus, ce restaurant a d’ailleurs été repéré par le critique culinaire François-Régis Gaudry, dans l’émission « Très très bon » (Paris Première). Pour maintenir un plat d’appel si peu cher, Martial Moro confie tordre le cou à son fournisseur. Par ailleurs, il ajoute : « Et comme on en vend énormément, on arrive à garder des prix attractifs. »

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