Denis Turière tire sa révérence
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Ce grand professionnel de la brasserie parisienne s’est éteint, ce lundi 10 février, à l’âge de 83 ans.

Une figure de la restauration parisienne, Denis Turière, vient de disparaître le 10 février. Né en Lozère dans les environs de Saint-Chély-d’Apcher, il a passé sa jeunesse dans le Cantal, à Lavastrie, commune désormais fusionnée avec Neuvéglise-sur-Truyère. Il était très attaché à cette localité et confiait de manière prémonitoire, il y a une dizaine d’années à notre journal, que quand «les cloches de Lavastrie l’appelleront, ce jour là, je voudrais dans le cortège qu’une cabrette égraine les Regrets».
C’est donc dans ce village qu’il sera inhumé après une messe, le 17 février à 10h30. Auparavant, ses amis parisiens pourront le saluer une dernière fois lors d’une cérémonie religieuse qui aura lieu ce 14 février, à 14h30, en l’église Saint Pierre de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Cet auvergnat, qui avait commencé sa carrière parisienne comme porteur de charbon, a ensuite mené une double carrière comme représentant de France Boissons, tout en exploitant parallèlement six grandes brasseries parisiennes. Parmi elles, on peut mentionner Au Cadran Voltaire (Paris 11e), ou encore le Cardinal (Paris 9e) et l’Etoile 1903 (Paris 8e), deux établissements qu’il avait cédés en 2022 à Pascal Ranger, autre grand partenaire de France Boissons. Infatigable travailleur, animé par une éternelle envie d’entreprendre, Denis Turière avait même créé à la fin des années 1980 une brasserie à Lomé, au Togo.
Ces dernières années, il s’était beaucoup investi dans la transmission. En 2018, notamment, il avait publié ses mémoires au éditions De Borée. Dans un ouvrage en deux tomes, sous le titre Vouloir, croire et oser, il avait retracé sa carrière, mais aussi prodigué de nombreux conseils professionnels inspirés par sa longue et riche expérience.