Candidats au Bocuse d’Or France 2023 : Edouard Loubet, de coach à candidat

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Qui succèdera à Naïs Pirollet, vainqueur du Bocuse d’Or France en 2021 qui a représenté l’hexagone lors de la finale du Bocuse d’Or en 2023 ? La réponse est attendue pour le 8 septembre prochain, journée prévue pour l’épreuve du Bocuse d’Or France 2023. Le gagnant aura ensuite la possibilité de porter les couleurs de la France lors du Bocuse d’Or Europe 2024, prévu les 19 et 20 mars, à Trondheim, en Norvège. À quelques semaines de la sélection française, l’heure est à la présentation des six candidats retenus. Parmi eux, Edouard Loubet, chef du restaurant Le Grizzli (74).

Edouard Loubet
Edouard Loubet. Crédit : Jean-Marc Favre.

Edouard Loubet est chef propriétaire du restaurant Le Grizzly, situé à Thones (74). Cette année, le doublement étoilé change de rôle, il passe de coach de l’équipe France au Bocuse d’Or à candidat. Un nouveau challenge pour ce compétiteur né, aussi bien dans le ski qu’en cuisine.

Comment abordez vous la compétition ?

Comme toutes les compétitions, c’est avant toute chose une belle histoire à vivre. Il faut en garder d’excellents souvenirs et le souvenir que j’aurais c’est le fait de m’être régalé à le faire, avoir tout donné et m’être entrainé longuement afin de réaliser des recettes adaptées. C’est une expérience de plus qui va me faire grandir comme nous disons dans notre métier. Des compétitions, j’en ai fait toute ma vie, beaucoup dans le sport mais finalement peu en cuisine. Néanmoins, il faut garder en tête que cuisiner tous les midis et tous les soir pour parvenir à satisfaire chacun des clients venus explicitement pour goûter votre cuisine c’est aussi une compétition de gastronomie.

Que représente pour vous les Bocuse d’or ?

Cela représente la merveilleuse histoire de la gastronomie française mais aussi son savoir faire. Les Bocuse d’Or, ce sont des femmes et des hommes plein d’humilité qui ont su faire naître ensemble des recettes reprises dans le monde entier, des recettes utilisées comme bases dans beaucoup de cuisine. C’est pour cela que je serai fier d’honorer la France lors de cette compétition.

Si vous représentez la France lors de la compétition, qu’est-ce que cela implique pour vous ?

À titre personnel, cela n’implique rien du tout car c’est un véritable souhait. Tout ce que l’on fait dans la vie comme avoir une entreprise, des enfants, se marier ou encore représenter la France au Bocuse d’Or, incombent certaines choses auxquelles il est important de pouvoir savoir s’adapter. Je vais tout faire pour aller jusqu’au bout du parcours, satisfaire les bouches du jury et ce, même si je n’aime pas être jugé… Cela fait partie intégrante de cette compétition.

Le parcours d’Edouard Loubet

Jeune, Edouard Loubet participe à de nombreuses compétitions de ski. C’est lorsqu’il lui faut trouver un travail, qu’il décide de se tourner naturellement vers la cuisine : «j’avais toujours baigné dedans notamment grâce à ma mère et à ma grand-mère», glisse-t-il. Ces dernières lui laissent l’empreinte d’une cuisine «de maison, de jardin». Lorsqu’Edouard Loubet repense à son enfance, ce sont les saveurs «de blettes et de carottes du jardin» qui lui reviennent à l’esprit. Le cuisinier ne passera pas de CAP. Lorsqu’il commence à cuisiner, il se dit «fais le de la même que lorsque tu fais du ski en compétition. Il faut le faire pour être bon et pour régaler les autres». Ce côté compétiteur, il précise l’avoir finalement «toujours eu en lui». Edouard Loubet se considère comme un cuisinier d’instinct dont les recettes sont «spontanées et généreuses». L’an dernier, s’il était coach officiel de Naïs Pirollet pour les Bocuse d’Or, le chef se dit cette fois prêt à relever le défi : «Si l’on peut être entraineur, c’est que l’on peut être aussi candidat. Je pense avoir aujourd’hui la maturité et l’expérience pour cela».

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