Elisabeth Borne interpellée pour une meilleure régulation de l’agroalimentaire

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Dans une lettre ouverte signée par 70 organisations, la Première ministre Elisabeth Borne est appelée à mieux réguler le secteur agroalimentaire français, pour une alimentation saine et durable.

Elisabeth Borne. Crédits : Gouvernement.fr

« Il est urgent que l’État régule plus strictement le secteur agroalimentaire pour assurer une alimentation saine et durable à toutes et tous », ouvre la lettre de Réseau Action Climat France, fédérant les associations de lutte contre le dérèglement climatique. Dans ce document, signé par 70 organismes, Elisabeth Borne est interpellée sur les enjeux environnementaux et de santé publique d’une meilleure régulation du secteur agroalimentaire. La fédération d’associations pointe notamment du doigt des problèmes structurels comme l’intensification des systèmes agricoles et d’élevages, la multiplication de l’offre des produits ultra-transformés, l’omniprésence de produits de mauvaise qualité nutritionnelle, l’exposition aux perturbateurs endocriniens et la difficulté d’accès aux fruits et légumes frais.

Dans ce contexte, et en citant les instances indépendantes (Anses, Conseil national de l’alimentation…etc.), les signataires listent une série de mesures pour établir une nouvelle stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat. Au cœur du programme, le Réseau Action Climat France souhaite faire de l’accès à une alimentation saine et durable une priorité et mettre en place des mesures concrètes pour atteindre cet objectif, en donnant le pouvoir d’agir aux populations les plus précaires socialement. Il préconise également le renfort économique au secteur de la restauration collective, ainsi qu’aux agriculteurs pour les accompagner dans la transition climatique. Ensuite, la fédération réclame des mesures contraignantes, avec notamment l’interdiction de la publicité pour les produits nocifs pour la santé et l’environnement, ainsi que le renfort de l’étiquetage des aliments passant par l’obligation du Nutri-score. Enfin, le Réseau Action Climat France milite pour l’augmentation des moyens dédiés à l’éducation en milieu scolaire, à la formation des professionnels de santé et à la sensibilisation de la population à l’alimentation saine et durable.

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