Hausse des taxes : coup dur pour les brasseries françaises

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Brasseurs de France tire la sonnette d’alarme et dénonce les augmentations de taxes mettant en péril toutes les brasseries du territoire.

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Illustration d'une brasserie. Crédit UnSplash Louis Hansel.

Une brasserie ferme chaque semaine, selon Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France. Le 24 octobre 2024, Brasseurs de France a vivement réagi aux récentes augmentations de taxes votées en commission des affaires sociales. Ces nouvelles mesures, représentant plus d’un milliard d’euros, pourraient entraîner la fermeture de centaines de brasseries à travers le pays.

Les amendements proposés doublent la fiscalité sur la bière. Ce durcissement affectera non seulement les brasseries, mais aussi toute la filière brassicole. Cela inclut les producteurs d’orge, les malteurs et les verriers. Les cafés, hôtels et restaurants, déjà fragilisés, subiront eux aussi les conséquences de cette décision.

Depuis quatre ans, les brasseries font face à une inflation galopante et à des coûts de production en hausse de 30% à 50%. Les prix des bouteilles, des canettes, de l’énergie et du gaz ont explosé. Ces nouvelles taxes risquent d’anéantir la viabilité économique de nombreuses entreprises du secteur.

« Alors qu’une brasserie cesse son activité chaque semaine, ces augmentations viendront amplifier ce phénomène », s’inquiète Magali Filhue.

La filière brassicole représente 130.000 emplois en France. Pour Brasseurs de France, ces emplois ne doivent pas devenir une variable d’ajustement budgétaire. Les arguments en faveur de cette mesure, notamment en matière de prévention, ne sont pas convaincants. « Seules des mesures ciblées peuvent lutter efficacement contre les comportements à risque », ajoute Magali Filhue.

Brasseurs de France appelle les députés à rejeter ces amendements qui menacent directement les 2.500 brasseries françaises et les emplois qui en dépendent.

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