Le Groupe Yannick Alléno améliore la qualité de vie de ses équipes
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La qualité de vie des employés est une préoccupation pour le Groupe Yannick Alléno. Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour l’améliorer.
La qualité de vie au travail est devenue un sujet important pour le groupe Yannick Alléno. La flexibilité des horaires, l’équilibre entre la vie personnelle et celle professionnelle et la santé mentale font partie des principales préoccupations. « Nous sommes particulièrement concernés par ce sujet, explique Sandrine Cambazar, directrice des ressources humaines. Notamment avec les jeunes générations. Je le vois tous les jours en entretien de recrutement. La question qui revient le plus concerne les coupures et les deux jours consécutifs de repos. » Dans le Groupe Yannick Alléno, 70% des salariés ont moins de 26 ans.
Tout a commencé en 2016 quand le chef étoilé investit plus de deux millions d’euros pour rénover les cuisines du Pavillon Ledoyen (trois étoiles). Pour ce faire, il a fait appel à des cuisinistes de renoms pour avoir une cuisine ergonomique avec un maximum de confort. En 2020, le chef et la direction du restaurant Ledoyen cherchent à redéfinir le restaurant de demain. Parmi leurs ambitions, l’amélioration de la qualité de vie est visée.
De nouvelles actions au sein du groupe
Depuis cette époque, de nouveaux fonctionnements ont été installés. Notamment la création d’un planning participatif, ce qui permet aux équipes d’avoir des horaires de travail correspondant avec leurs vies personnelles. De plus, depuis trois ans, une psychologue intervient deux fois par mois au Pavillon Ledoyen ainsi qu’un ostéopathe, sur rendez-vous.
Deux chartes ont aussi été créées. La première détaille les comportements attendus et la seconde qui détaille les droits et devoirs des salariés. Elles sont rappelées lors des assemblées générales qui se déroulent tous les deux mois. Un canal de signalement a également été mis en place afin que les personnes victimes ou témoins de comportements inappropriés puissent le dénoncer tout en conservant l’anonymat.
Yannick Alléno a également créé la conciergerie de table en 2021 pour la préparation des voyages gastronomiques des clients. Le restaurant appelle le client après la réservation afin de personnaliser la prestation. Les allergies, la sélection de vin et la raison de la venue des clients sont prises en compte.
« Cela va nous permettre d’avoir beaucoup d’informations qui sont primordiales pour nous. On a enlevé cette tension en cuisine, explique Teddy Gillot, directeur général du groupe Yannick Alléno. Le client est ravi parce qu’il a quelque chose d’unique. » C’est un système qui a été installé dans les restaurants de Courchevelle et de Saint-Emilion.
Les résultats constatés
Avec cette méthode, le restaurant trois étoiles du Pavillon Ledoyen est passé de 15 à neuf tables, ouvert uniquement le soir du lundi au vendredi. « On a réussi à ajuster une qualité du travail qui correspond avec ce que l’on attendait. Un chiffre d’affaires amoindri, mais avec une rentabilité qui est identique », ajoute le directeur général.
Grâce à ces améliorations, le roulement des effectifs est autour de 30% dans le groupe alors que pour le secteur est entre 50 et 60% entre 2020 et 2024. « Nous sommes précurseurs dans notre secteur, continue Sandrine Cambazar. Aujourd’hui, notre ambition est d’aller encore plus loin. Nous entendons créer un collectif de travail avec les écoles et nos confrères pour faire de la qualité de vie au travail, pas seulement une obligation de moyens, une obligation de résultats pour nous tous dans la haute gastronomie. Rendez-vous en 2025.»