Les vins du Roussillon en quête de notoriété

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Le Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon organise à Paris une série d’événements intitulée « Le mois étoilé du Roussillon ».

Anne-Laure Pellet, directrice du Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR). Crédit : Aurélien Peyramaure / Au Cœur du CHR.
Anne-Laure Pellet, directrice du Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR). Crédit : Aurélien Peyramaure / Au Cœur du CHR.

Le Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR) organise à Paris en ce mois de novembre 2023 une série d’événements intitulée « Le mois étoilé du Roussillon ». Il s’agit seulement de la deuxième édition de cette opération débutée en novembre 2022 à destination des CHR et cavistes.

Elle vise à permettre aux vins du Roussillon de « gagner en notoriété », comme le justifie Anne-Laure Pellet, directrice du CIVR, mais également de « montrer que nos vins sont qualitatifs ». En effet, l’enjeu des vins du Roussillon est leur visibilité. « Nous devons montrer que nous existons. Nous sommes souvent associés, à tort, au Languedoc. Mais nous sommes un plus petit vignoble et nous ne disposons pas du même terroir », réaffirme-t-elle alors.

Un tiers de vins doux

De plus, le dispositif change des traditionnelles dégustations pour s’orienter vers une masterclass, suivie d’une dégustation libre avec des vignerons puis d’un dîner dans un restaurant étoilé. Alors que l’année dernière, l’événement avait été organisé sur quatre jours d’affilée, cette année l’interprofession a préféré un étalement sur quatre semaines. Chacune des soirées porte sur une thématique : les terroirs et vins d’altitude, les vins sous influence marine, le grenache cépage phare des vins du Roussillon, et les vieux millésimes en vin doux naturel.

Par ailleurs, le vignoble du Roussillon, qui s’étale sur 19.000 ha, compte 2.200 exploitations, dont 400 caves particulières, 22 caves coopératives et une trentaine de négociants. Chaque année, 500.000 à 550.000 hl sont produits, soit l’équivalent d’environ 14 millions de bouteilles. Les acteurs du Roussillon produisent deux tiers de vins secs et donc un tiers de vins doux. Ces derniers représentent « 80% des vins doux naturels français », indique Anne-Laure Pellet, avant de rappeler qu’« au départ, nous ne produisions que des vins doux naturels, pour des raisons de facilité de production et de rémunération ».

Cependant, les habitudes de consommation ont évolué et les vignerons du Roussillon se sont donc davantage tournés vers les vins secs. Pour autant, il n’est nulle question d’abandonner les vins doux naturels, comme le souligne la directrice du CIVR : « Il existe un attrait pour les choses atypiques. Nous avons envie de les réhabiliter. »

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