Place à l’action

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Retrouvez l’edito d’Alice Mariette pour Au Coeur du CHR

Alice Mariette
Alice Mariette © Fanny Van de Candelaere

On ne lâche rien. C’est avec ces mots que Catherine Quérard, présidente du GHR, a conclu la grande interview qu’elle nous a accordée. Presque comme un mantra, cette phrase résume à elle seule l’état d’esprit d’un secteur qui, malgré les tempêtes, continue d’avancer. Mouvements sociaux, pandémie, explosion des coûts de l’énergie et des matières premières, bouleversements géopolitiques, pénurie de main-d’œuvre… Autant de chocs qui ébranlent la filière sans pour autant la mettre à terre. Elle tient bon. Les CHR continuent d’accueillir leurs clients, de former de nouvelles générations de professionnels, d’innover dans leurs pratiques et d’adapter leurs modèles. Ils font preuve d’un courage et d’une agilité exemplaires. Aujourd’hui, il est temps que cette résilience soit reconnue et soutenue à sa juste valeur.

Dans ce contexte, les Assises de la restauration et des métiers de bouche, lancées le 14 mai dernier par Véronique Louwagie, ministre déléguée au Commerce, à l’Artisanat et aux PME, prennent tout leur sens. Ces Assises incarnent une volonté nouvelle : celle de construire, avec les acteurs du secteur, une stratégie d’avenir. Elles représentent une lueur d’espoir, mais aussi une exigence, celle de ne pas en rester aux déclarations d’intention. Des groupes de travail ont été constitués autour de trois enjeux majeurs : l’attractivité des métiers, le développement économique des entreprises et la modernisation du secteur.

Ce sont là les fondations d’une stratégie nationale que tous les acteurs appellent de leurs vœux. Car il ne s’agit pas seulement d’écouter, mais de construire ensemble, de traduire les paroles en actes, de proposer des solutions concrètes et durables. La bonne nouvelle, c’est qu’un dialogue structuré est enfin engagé. Et il arrive à point nommé, car les attentes sont fortes. Les professionnels ont prouvé qu’ils savaient tenir, s’adapter, innover. À présent, ils méritent d’être soutenus, considérés, et surtout associés aux décisions qui les concernent.

Nous attendons avec impatience – et vigilance – les conclusions de ces travaux, annoncées pour la fin de l’année. Pour que l’énergie déployée, le courage démontré et les efforts accomplis trouvent enfin un écho à la hauteur des enjeux.

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