Syndicat viticole des Côtes de Bourg : le vin rouge au cœur de sa stratégie
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Les vignerons de l’AOC côtes-de-bourg continuent de miser sur le vin rouge, couleur quasi exclusive, tout en s’adaptant à la consommation.

Le Syndicat viticole des Côtes de Bourg, qui représente les vignerons de l’AOC du même nom, située au nord de Bordeaux (Gironde), poursuit sa stratégie d’associer ses vins avec la viande rouge. Une politique illustrée par la cuvée de vin rouge Côtes de Bourg Côtes de Bœuf à l’étiquette en marque collective, présentée l’année dernière. Cette cuvée s’inscrit dans une stratégie globale orientée à la fois vers la grande distribution, avec la présence d’un présentoir informant de l’opération, vers la boucherie traditionnelle et vers les CHR. Sur ce dernier circuit, il est question pour le syndicat d’« envoyer des vignerons dans les restaurants », comme l’explique David Arnaud, président du Syndicat viticole des Côtes de Bourg.
De plus, celui qui possède le Château Tour des Graves, à Teuillac (Gironde), et ses 30 ha de vignes, réaffirme la nécessaire « adaptation à la demande du marché », et notamment l’élargissement des gammes : « Apporter un panel le plus large possible. » Dans une appellation quasi exclusivement dédiée aux vins rouges, cela peut passer par l’émergence du blanc. À date, sur les 3.000 ha de vignes que compte l’AOC côtes-de-bourg, le blanc occupe 40 ha. Avec « beaucoup de vignerons qui se lancent sur des cuvées blanc de noirs », précise le président élu en avril 2023.
Une évolution du profil des Côtes de Bourg
Mais globalement, la physionomie des vins de l’appellation a évolué au fil des années. Passant de « vins austères et tanniques » il y a 20 à 30 ans, à « des vins plus élégants, avec davantage de travail sur la finesse » aujourd’hui. Dans ce cadre, le malbec, cépage phare de l’appellation, reste bien évidemment central. Et ce, d’autant plus qu’il « s’adapte très bien au réchauffement climatique », comme le relève David Arnaud.
Par ailleurs, la production de l’AOC côtes-de-bourg s’élève en moyenne chaque année à 16 à 17 millions de bouteilles. Cependant, le millésime 2024 correspondant à « une demi-récolte, nous produirons moitié moins », indique Didier Gontier, directeur du Syndicat viticole des Côtes de Bourg. De plus, la distribution est répartie entre la grande distribution, qui représente 40% des volumes, le circuit traditionnel (CHR et cavistes) qui atteint 30%, la vente directe à 15% et l’export, estimé à 15% des volumes. Enfin, l’appellation côtes-de-bourg dénombre 200 opérateurs, dont 80 à 100 en cave particulière.